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Critique de jcjc352


Relecture d'un ouvrage qui décidément refuse de vieillir car il y a d'une part l'écriture aérienne de Londres : on a juste à suivre les mots et d'autre part une compréhension aisée due à une vulgarisation sans langue de bois diplomatique: de l'actualité presque à vif et une analyse presque à chaud bien amenée par quelqu'un qui n'a pas la langue dans sa poche.

Celui qu'on appelait le « prince des reporters » correspondant de guerre, journaliste d'investigation a parcouru avec sa « peau de cochon » pendant des années l'Europe à la recherche du juif errant. Journaliste intransigeant et fouineur il n' a trouvé que des sédentaires et des communautés plus ou moins figées dans la tradition
A l'ouest, l'élite, « les israélites » plus riches, parfois même très riches, moins soucieux de la spiritualité que de leurs préoccupations financières A l'est sous des régimes tyranniques et archaïques des juifs à papillotes, les purs qui vivent dans des conditions inimaginables. Et parmi eux un troisième type de juif qui veut un pays pour poser ses valises, mener une vie sans baisser la tête et suivre ou non la religion. En fait des besoins et désirs très légitimes

Londres est du bon coté du manche quand même car il fait partie de ceux qui distribuent les cartes Il a donc une attitude quelque peu
condescendante et anthropologique avec ce sujet c'est pour lui un cas d'école il y met pourtant un humour grinçant (du Desproges avant la lettre) mais il le fait avec coeur sans cérébralité: cash dirions nous pour être moderne!

Aujourd'hui une telle attitude serait absolument impossible car d'une part les journalistes qui « en ont » ça n'existe plus et d'autre part on ne fait plus d'investigations, de correspondance de guerre, et de ne reportage signé . Les rédactions arrangent anonymement au mieux, compilations ou autres, des données de l'AFP.

Un homme qui dit « L'Afrique est un terrain de football sur lequel joue deux équipes blanches, l'une administrative et l'autre affairiste et le jeu est féroce. Au milieu le nègre est le ballon... » est forcément quelqu'un de bien on comprend tout de suite où il veut en venir et quand c'est dit… Son reportage « en immersion» me paraît très juste pour l'époque surtout pour la population ashkénaze de l'est Les débuts d'Israël sont biens compris et les événements à venir aussi

Du bon, du très bon journalisme. Aujourd'hui on ne voit pas bien qui pourrait en faire autant à part BHL..(notre célèbre Botul )hum hum ! Pujada, pugnace avec les syndicats, Delahousse « business-friendly » intimiste excellent en décoration intérieure, Patrick Poivre d'Arvor grand séducteur devant l'éternel , Lapix bobo de Publicis adepte des choses vues ou Lucet grande découvreuse  de faces cachées  frelatées.

Bref! Çà devient très dur de s'informer sauf pour les billets du stade de France!
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