Yoga anatomie, tome 1 : Les muscles

L’objectif est d’équilibrer toutes les forces à l’œuvre dans le système musculo-squelettique. Dans chaque posture, il s’agit de contracter, relâcher et étirer les bons muscles pour que les os s’alignent ensuite automatiquement. Il s’agit également, à l’intérieur d’une séquence, de combiner différentes postures pour créer des synergies entre elles […].

Le mot sanskrit « asana » désigne la posture de yoga. On peut notamment le traduire par « posture confortable » ou « posture sans effort ». C’est lorsqu’on aligne les axes longitudinaux des os avec la direction de la gravité qu’une posture de yoga demande le moins d’effort.

L’espace entre les muscles est appelé « plan fascial ». Les vaisseaux sanguins, les nerfs et les vaisseaux lymphatiques se trouvent dans cet espace et à l’intérieur des gaines de tissu conjonctif.
Les vaisseaux sanguins et lymphatiques sont pourvus de valvules à sens unique qui empêchent le reflux et dirigent les liquides corporels vers des vaisseaux plus gros. Les toxines présentes dans le sang et le liquide lymphatique sont ainsi transportés vers des ganglions lymphatiques et des organes comme le foie qui facilitent leur élimination.

[A propos de Marichyasana III] Les torsions permettent de prendre conscience des muscles du tronc. Elles stimulent la conduction des messages nerveux sensitifs de la peau, des fascias et des muscles eux-mêmes. Cette stimulation de la conduction nerveuse active les énergies subtiles des chakras et les envoie vers le haut à travers le Sushumna Nadi (moelle épinière).

[A propos de Marichyasana I] Ces torsions assises sont baptisées ainsi en l’honneur d’un grand sage, Maha Rishi. Elles compriment les organes internes et expulsent le sang de ces organes vers les veines. Les veines possèdent des valves à sens unique qui envoient ce sang vers le cœur.

Le traité chinois antique Yi-Jing contient les instructions fondamentales pour la pratique du yoga dans l’hexagramme 52 intitulé « Ken », c’est-à-dire « L’Immobilisation » ou « La Montagne ». Cet hexagramme ressemble visuellement à une unité vertébrale. Il explique comment parvenir au calme en stabilisant la colonne du sacrum jusqu’au crâne.

Les chakras sont les centres de l’énergie subtile du corps. Tels des roues, ils tournent à la vitesse de la lumière, diffusant les différentes couleurs du spectre, chacune résonnant avec une fréquence particulière. Ces couleurs se combinent pour former l’aura qui entoure chacun d’entre nous, nous connecte les uns aux autres et nous relie au cosmos.
On dénombre sept à huit chakras principaux et une multitude de chakras secondaires dans tout le corps. Ils correspondent à des endroits où les nerfs se concentrent et où l’activité électrique est importante, comme les plexus brachial et sacral (chakras principaux), les coudes et les genoux (chakras secondaires).
A la suite de certains événements de la vie, le système nerveux autonome bloque parfois le flux d’énergie dans les chakras. Par exemple, si nous avons l’habitude d’adopter une posture défensive en réponse à des stimuli négatifs, nous bloquons le flux d’énergie des chakras. Le hatha yoga réactive les chakras pour qu’ils fonctionnent à nouveau librement.

Mula Bandha contracte les muscles du périnée, soulève et tonifie les organes du bassin, notamment la vessie et les organes génitaux. On peut prendre conscience des muscles du périnée et les solliciter en contractant des muscles associés comme les ilio-psoas. L’esprit se focalise sur le premier chakra.

Les torsions « essorent » les organes abdominaux. Elles aident à nettoyer le foie et les autres organes en envoyant le sang et le liquide lymphatique vers les grands vaisseaux du système cardiovasculaire, avec pour résultat d’éliminer les toxines.
Les muscles abdominaux sont les principaux muscles actifs dans les torsions. Vous pouvez les contracter en combinaison avec les muscles synergiques des torsions. Par exemple, pour une torsion dans Siddhasana, le sterno-cléido-mastoïdien, le grand dorsal et le triceps d’un côté donné assistent le biceps et les ischio-jambiers de l’autre côté.

Les ligaments ne sont pas contractiles, mais ils participent activement à nos mouvements car ils possèdent des nerfs sensitifs qui transmettent des informations quant à la position d’une articulation jusqu’à la moelle épinière et au cerveau.