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Critique de Liliseron


Dominique Loreau est connue dans le monde des « maitres de l'organisation » notamment grâce à ses « Kakebo », des petits livres édités pour tenir ses comptes et son livre « l'art de la simplicité ». Un jour de nouvel an foireux, j'avais pris la bonne résolution d'être organisée, j'avais cherché LA méthode miracle (c'était en 2016 et j'ai toujours pas trouvé 😉) et j'avais retenu ce nom… Je suis tombée récemment sur ce livre dans la bibliothèque d'une amie et poussée par la curiosité, je l'ai ouvert.

L'art de la délicatesse… ou l'art du luxe. Oui, je m'attendais bêtement à lire un petit essai sur le plaisir de sentir une rose, d'admirer ses pétales ou des conseils sur comment bien profiter de son petit café tranquilou sans mari/enfant/chat/téléphone pour rompre ce délicat moment de grâce et de solitude qui n'avait commencé que trois secondes auparavant.

Je ne vais pas être très sympa (parce qu'il y a tout de même des idées pas chères dans le bouquin) mais Dominique Loreau tourne en rond sur sa propre idée du luxe, qui va de profiter d'une matinée d'oisiveté à Marylebone (à Londres) à prendre le Shinkansen la clope au bec et le saké à portée de main, en passant par s'offrir un porte-monnaie Hermès ou un manteau luxueux sur un coup de tête. Une amie à elle, artiste désargentée selon ses propres mots, s'offre tous les printemps quelques semaines de vacances en Sicile. du coup je me demande : vous avez vu passer des postes « d'artiste désargentée » sur Pole Emploi ? parce que j'enverrais bien mon CV !

Bref, je ne nie pas que l'idée de départ du bouquin est intéressante : s'alléger matériellement, acheter de qualité, se contenter de peu, etc… mais si au début j'ai été un peu intéressée, je me suis ensuite demandée ou était cette frugalité tant vantée quand on voyage tout le temps en avion long-courrier, qu'on va manger au restaurant souvent ? Effectivement, être minimaliste est plus facile à vivre avec la perspective de grands voyages, de week-ends dépaysants et d'expos toutes plus fascinantes les unes que les autres mais n'est-ce pas une autre forme de consommation (bien plus polluante qui plus est !) ? Ah non Madame s'en défend, elle n'est pas une vulgaire touriste qui s'offre « une croisière discount sur la Méditerranée », madame est une voyageuse ! La différence ? La voyageuse a un but, qui, apprend-t-on en lisant le livre, est de découvrir quelque chose qu'on ne verrait pas ailleurs. Ah oui ça rend ses lettres de noblesses au Voyage ça, loin des gueux et de leur caravane/claquettes/pastaga.

Pas du tout convaincue par ce petit ouvrage…
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