>
Critique de Piwai
Vie et oeuvre de l'un des pire tueur en série de l'ex-URSS, à Rostov sur le Don, ou tout au moins connu, le "camarade" Tchikatilo.
Aucun voyeurisme n'est présent dans cette "biographie" quant aux meurtres et agressions sexuelles, évoqués sans détails.
Une première partie relate rapidement les premiers passages à l'acte , pédophiliques puis meurtriers.
Après son arrestation, le "monstre de Rostov" se montre suffisamment prolixe et explicatif pour retracer précisément son parcours.
La seconde partie explique le contexte socio-politique du crépuscule soviétique. La pression de la planification soviétique avec des objectifs obligatoires à atteindre tant au niveau industriel que policier (mais aussi au plan de la justice) perverti la recherche de la vérité de ceux sensés la découvrir.
Et en fait l'inexorable et macadre progression de ce grand pervers peut prospérer par la grâce de l'organisation socialiste du modèle soviétique déclinant, dans lequel ne compte que les indicateurs administratifs imposés par un pouvoir central hors sol, avec des oeillères ideologiques, induisant ainsi de manière endémique la négation de la réelle délinquance de terrain.
Ainsi des meutres similaires ne sont pas reliés pour ne pas alimenter les statistiques de non-résolution de crimes, aboutissant à l'exécution d'un innocent et à l'accusation d'autres.
Avec un minimum de compétence policière de nombreuses victimes auraient pu ne pas l'être. Cette incompétence, maximisant l'insolence chance dont bénéficia le tueur, ne pris fin qu'avec la complète chute du régime communiste. Dès lors le travail, libéré, d'un procureur va permettre après quelques années de mettre fin à cette sanglante épopée.
Comme le note l'auteur, "d'une certaine manière la population russe perçu l'arrestation de Tchikatilo comme le symbole d'un retour à une certaine normalité après des décennies ou les impératifs de la préservation du régime communiste l'emportèrent trop souvent sur les besoins réels du pays et même sur le simple bon sens".
Tout y est résumé.
Un essai simple mais non simplissime, autant un pamphlet contre la doctrine et la bureautie soviétiques qu'une biographie du tueur, qui m'a donné l'envie d'en savoir plus quant à ce personnage. Je vais rechercher d'autres ouvrages à son sujet.
Aucun voyeurisme n'est présent dans cette "biographie" quant aux meurtres et agressions sexuelles, évoqués sans détails.
Une première partie relate rapidement les premiers passages à l'acte , pédophiliques puis meurtriers.
Après son arrestation, le "monstre de Rostov" se montre suffisamment prolixe et explicatif pour retracer précisément son parcours.
La seconde partie explique le contexte socio-politique du crépuscule soviétique. La pression de la planification soviétique avec des objectifs obligatoires à atteindre tant au niveau industriel que policier (mais aussi au plan de la justice) perverti la recherche de la vérité de ceux sensés la découvrir.
Et en fait l'inexorable et macadre progression de ce grand pervers peut prospérer par la grâce de l'organisation socialiste du modèle soviétique déclinant, dans lequel ne compte que les indicateurs administratifs imposés par un pouvoir central hors sol, avec des oeillères ideologiques, induisant ainsi de manière endémique la négation de la réelle délinquance de terrain.
Ainsi des meutres similaires ne sont pas reliés pour ne pas alimenter les statistiques de non-résolution de crimes, aboutissant à l'exécution d'un innocent et à l'accusation d'autres.
Avec un minimum de compétence policière de nombreuses victimes auraient pu ne pas l'être. Cette incompétence, maximisant l'insolence chance dont bénéficia le tueur, ne pris fin qu'avec la complète chute du régime communiste. Dès lors le travail, libéré, d'un procureur va permettre après quelques années de mettre fin à cette sanglante épopée.
Comme le note l'auteur, "d'une certaine manière la population russe perçu l'arrestation de Tchikatilo comme le symbole d'un retour à une certaine normalité après des décennies ou les impératifs de la préservation du régime communiste l'emportèrent trop souvent sur les besoins réels du pays et même sur le simple bon sens".
Tout y est résumé.
Un essai simple mais non simplissime, autant un pamphlet contre la doctrine et la bureautie soviétiques qu'une biographie du tueur, qui m'a donné l'envie d'en savoir plus quant à ce personnage. Je vais rechercher d'autres ouvrages à son sujet.
