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Critique de DrFU
Autant j'ai aimé les "1001 façons de quitter la Moldavie" et son ironie grinçante et surréaliste, autant j'ai dû m'accrocher pour ne pas détester "Camp de Gitans"; cela commençait pourtant bien avec cette prise d'otages des grands de ce monde par un mystérieux groupe terroriste, et puis il faut attendre 300 pages pour connaitre son dénouement. Entre temps on aura erré dans une Moldavie apocalyptique entre bagne et capitale en ruine, où seuls règnent chaos et barbarie. Parlons en de la barbarie. Exécutions et tortures les plus originales nous sont exposées régulièrement avec une complaisance qui frise la pornographie et n'amènent rien au récit. On finira par mille chemins défoncés (à tous les sens du terme) par retrouver les personnages du chapitre initial, mais dieu que ce fut pénible. Une bonne idée, affreusement mal exploitée et un problème de fond; faut-il détester son pays et ses habitants pour le décrire avec une telle noirceur, une telle méchanceté et appeler un tel livre "camp de gitans" est vraiment une insulte suprême à ce peuple (d'ailleurs l'édition poche a renoncé à ce titre); la 1002 ème façon de quitter la Moldavie est celle de trop.
