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Critique de Cassoudoui


J'ai adoré ma lecture !
Pour commencer, ce qui m'a énormément attiré, c'est le titre du livre.
Lyes LOUFFOK écrit comme il s'exprime. Je pouvais entendre sa voix dans chaque phrase que je lisais.

Ce livre est à la fois instructif et incisif. L'auteur ne passe pas par quatre chemins et ne mâche pas ses mots. C'est grâce à cet atout que la lecture ne s'essouffle jamais et qu'on a envie de reprendre là où on s'était arrêté.

S'il y a beaucoup de points positifs, j'ai quand même tiqué à 3 reprises sur la forme de certaines comparaisons ou accusations. Notamment la comparaison sur le fait d'abandonner son enfant comme on abandonnerait son chat ... Je n'admets aucun de ces deux abandons c'est la raison pour laquelle la phrase m'a fait grincer des dents. de la même manière, la phrase "on légifère sur la souffrance animale, mais la justice des mineurs s'aggrave avec le Narcisse socialiste Christiane Taubira". le procédé qui tend à affaiblir une cause au profit d'une autre me dérange profondément. Encore une fois, la souffrance animale n'est pas justifiable et le droit des animaux n'est pas une cause moins légitime que la protection judiciaire de la jeunesse.
Je défends l'une autant que l'autre. Nous n'avons pas à choisir ou pire, décrédibiliser une cause au profit d'une autre. Peut-être que ce n'est pas ce que l'auteur a voulu dire et que mon interprétation est erronée néanmoins c'est le ressenti que j'ai eu ...

En outre, et il s'agit du dernier point qui m'a contrarié, la phrase "Et vous vous plaindrez, bonnes gens, qu'ils hantent les trottoirs de vos villes, qu'ils vous effraient, qu'ils vous dépouillent ou tentent de vous tuer". (Je vous avais prévenu, l'auteur ne mâche pas ses mots). Cependant ici, je ne suis pas d'accord avec lui. Sur le fond, j'ai très bien compris où il voulait en venir et il a raison de le souligner, c'est très important. En revanche, je ne suis pas d'accord sur la forme. Moi, lecteur ou "bonne gens", ne suis pas responsable des dysfonctionnements liés à l'ASE, à nos politiques sociales et aux lois de notre gouvernement. Et je ne pense pas qu'on puisse justifier les actes comme le vol ou le meurtre de "bonnes gens" que je qualifierai davantage comme "innocents". Encore une fois, j'ai bien compris ce que l'auteur voulait dénoncer mais il y a un réel problème sur la forme.
Je suis également en désaccord concernant la "résilience" qui selon lui, n'existe pas. Je pense qu'elle existe mais il s'agit d'un terme très subjectif et je ne suis personne pour contredire cela ou dire qu'il a tort. Je pense qu'elle existe et Boris Cyrulnik l'incarne admirablement. Résilience n'est pas forcément synonyme de guérison, mais plutôt la capacité à aller de l'avant malgré le traumatisme subi ... Et Lyes Louffok ne s'en rend sûrement pas compte mais, devenir éducateur spécialisé pour essayer de faire mieux, légiférer pour une meilleure protection de l'enfance, prêter sa voix, témoigner de son parcours, écrire des livres, mener le combat, c'est déjà une forme de résilience selon moi.

Enfin, j'ai beaucoup apprécié les diverses propositions tendant à améliorer notre politique.
C'est un livre que j'ai lu d'une traite, qui m'a fait m'intéresser davantage à cette cause. Je vous le recommande vivement.

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