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Critique de brigittelascombe


La soeur du petit Hans est une fiction sur le thème de la zoophilie.
Claude Louis-Combet a doté Hans, le célèbre patient dont Freud a analysé la phobie des chevaux,d'une soeur imaginaire, qui elle,aurait éprouvé "un attrait irrésistible,érotique,onirique" pour un étalon,fort bien membré (on s'en doute!), "échappé de l'écurie de Schönbrunn" du jeune empereur, un attrait par la suite généralisé aux autres étalons.
Ce qui aurait pu rester rêve secret, prend vite de l'ampleur,obsède la fillette, qui d'adolescente voyeuse aux épuisantes masturbations, va passer à l'acte, caresses à l'appui, ce qui ne sera pas du goût de tous et se finira en tragédie.
Entre le Je du journal intime-"registre de son âme" et le Elle du narrateur, peu de distance, ce qui rend pregnante la scission qui s'opère.
Le cheval, qui "a l'allure d'un bon chien" au départ, va peu à peu dominer la petite fille, dont le corps "tout entier de floraison,de bruissement, d'enracinement""participe à la végétalité du monde" dans le jardin des premiers émois (de façon d'ailleurs fort poétique), "touche,hume,goûte,lèche" en un désir lancinant.
"La bête fabuleuse" prend "possession"d'elle.
La discrétion du départ, laisse place peu à peu à des pulsions insurmontables, teintées de souffrance,que la musique dont "le rythme la comble"ne pourra contenir.
Cette tragédie,fort bien écrite par Claude Louis-Combet (écrivain français contemporain qui a été professeur de philosophie et a écrit des articles psycho-pédagogiques), d'un érotisme lancinant, évite la vulgarité. Les illustrations de qualité, érotisées aussi, de Vladimir Vélickovic, sont un plus car elles accompagnent le texte d'une violence qui monte crescendo par l'ajout de taches et de ratures.
Un livre intéressant qui relate le passage du fantasme à la réalité et la frontière névrose-psychose.
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