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Critique de Pchabannes


Qui sera donc le lectorat de Claude Louis-Combet, usant et abusant de sa “syntaxe du coeur”, cet ensemble de métaphores portant sa prose vers la poésie là où “seuls les mots, selon l'ordre du rythme et le souffle du poème, détenait l'étrange et miroitant pouvoir, de rompre la compacité de l'histoire et l'enchainement des causes” ?

Existe-t-il ? Car ce poème à la Vie, à la Mère, à la Nature, pour être beau, n'en n'est pas moins abstrus avec cette maîtrise des figures de styles, des hypallages, oxymorons et autres apories, au service d'une pensée à la recherche de sa vérité.

Pour lire Claude Louis-Combet, il vous faudra :
• naître, rechercher ce commencement lorsque “l'espace se resserre et le temps se compte”.
• Retrouver en vous cet homme, ce fils qui a “toujours […] aimé le contact des mousses gorgées d'eau, des algues de rivière et de toute cette végétation spongieuse, drue autant que molle, ondoyante et déliquescente, qui prospère dans les terres marécageuses et forme l'instable tapis du monde d'où jaillissent, ici et là, par bouquets, les tiges affûtées des joncs et des roseaux”, cette nature image de sa mère, de son corps, de sa matrice.
• Oublier la cacophonie de notre monde car seuls les mots, permettent à L'homo viator, l'homme pèlerin, engagé dans son histoire personnelle, “l'homme, engagé dans la quête de son accomplissement textuel et sur la voie poétique de l'abstraction”, de s'accomplir.
• Se réaliser Homme et Fils, fils de la Mère originelle, “C'était le même homme mais ils étaient deux : celui du sol ferme, caillouteux et épineux et celui de l'ornière trempée, glissante et enfonçante, nocturne et ravissante. L'enfance même avait vécue ce partage. L'innocence était exclue.”

De cette recherche du monde, de cette relation aux mots, de cette innocence déflorée, “il apparaissait, de toute évidence, que l'écriture sur laquelle on avait tellement misé, sous le rapport de la question du sens de l'existence, n'était rien de plus que la suprême vanité, la plus orgueilleuse et la plus sournoise, celle qui , par-dessus tout, interdisait même simplement d'entrevoir la vérité et le fond.”

Que cela ne vous arrête pas dans la recherche de la vérité, de la sagesse, de la relation au monde et aux autres car “***“Le monde des vivants renferme à lui seul assez de merveilles et de mystères qui agissent de façon si inexplicable sur nos émotions et notre intelligence que cela suffirait presque à justifier qu'on puisse concevoir la vie comme un enchantement.”

Merci à Claude Louis-Combet d'oublier sa réussite, de chercher sa vérité, de nous ouvrir les routes de son monde, de notre monde, et finalement de nous rappeler “****Osez donc un peu croire à vous-même et à ce que vous avez dans le ventre ! Quand on ne croit pas à soi-même, on ment. ”

Veuillez noter que ce livre a été chroniqué dans le cadre du partenariat Rentrée Littéraire 2010 avec Chroniquesdelarentreelitteraire.com et Ulike

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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