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Critique de Nelja


Nelja
18 septembre 2014
Ce troisième tome se passe plusieurs années après le précédent. C'est, pour l'instant, mon préféré. Et on retrouve le point de vue d'Anton !

La première histoire est une enquête sur un Autre qui aurait promis à un humain de le transformer en Autre... sachant que c'est théoriquement impossible, cela devient une grosse affaire, surtout qu'une lettre de délation a été envoyée aux bureaux les plus secrets de l'Inquisition... J'ai piqué une réelle crise de fou rire au début, quand Anton doit, sans magie pour une fois, faire de l'infiltration dans une résidence de luxe... et se faire relooker et déguiser en riche, ce qu'il raconte de façon détachée et ironique. Un de mes passages préférés de toute la saga. Et on revoit Kostia ! le fils des voisins vampires du tome 1 ! Je l'aime bien !

La seconde histoire commence comme une semaine tranquille de vacances pour Anton... mais on sait bien comment finissent les semaines tranquilles. C'est aussi l'histoire où Svetlana se met à briller et où mon opinion sur elle passe enfin le cap de "plutôt sympathique" pour aller vers "excellent" ! Et Arina, le perso d'épisode, est très classe aussi.

Et la troisième est peut-être ma préférée, et comporte entre autres une alliance temporaire entre les Sombres et les Clairs (je suis toujours sensible à ce genre de clichés, quand c'est bien fait). Et je n'en dirai pas plus, car il y aura de grosses surprises.

Mon seul regret est qu'Anton est devenu plutôt cynique, alors qu'au début c'était le genre plutôt raisonnable mais idéaliste. C'est logique, après les années et les tomes précédents. C'est psychologiquement et narrativement intéressant. Mais un peu triste quand même.
(Ce qui est assez drôle, c'est que sa relation avec Gesar, dans le même temps, est passée de "comment pouvez-vous être aussi manipulateur ?" à "comment pouvez-vous encore y croire ?". Ce qui ne fait que me rappeler à quel point j'aime Gesar. J'insiste. A ce stade de l'histoire, Anton et Gesar sont tous les deux arrivés à la conclusion que le monde n'est pas prêt pour devenir un paradis d'un coup, que quand on essaie ça le résultat le plus probable est un échec sanglant. Mais alors qu'Anton a choisi des petites actions au jour le jour et une non-intervention intelligente, Gesar est toujours prêt à soulever des montagnes (et rouler tout le monde dans la farine) pour une toute petite amélioration, s'il le peut.)

Mais vraiment, dans cette série, j'aime l'ambiguité morale et les grands dilemmes dessus, les commentaires sur la société russe au travers de la fantasy, et les magiciens surpuissants dont certaines des considérations sont pourtant si prosaïques et quotidiennes.
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