Sous les apparences

« Sous les apparences » est le premier livre écrit par un jeune auteur Sullian Loussouarn.
Si, au départ, j'ai lu avec facilité, les longueurs ont commencé à peser sur le plaisir de la lecture. L'auteur a moins de 20 ans et cela se sent dans les dialogues.
Un exemple ? nous sommes page 105 et le dialogue prend quasiment toute la page.
- Tu vas bien ?
- Très bien.
[…]
- Qu'est-ce que tu veux, Jonah ?
- La vérité. Je ne peux pas passer mes journées ici en faisant semblant de ne pas te voir alors que je vois que tu n'es pas bien.
- Qu'est ce qui te fait croire que je ne vais pas bien ?
[…]
- Je le sais c'est tout.
[…]
- Ecoute, tu peux dire ou faire ce que tu veux, ça ne changera rien au fait que je veux être ton ami.
- Bon, et bien voilà : nous sommes amis, c'est bon, tu rejoins tes copains, maintenant ? dit-elle exaspérée.
- Non.
- Pourquoi ?
- Parce que nous sommes amis , et que les amis sont censés se soutenir… à ce que j'en sais.
- Eh bien, tu sais mal.
Tout ça pour ça…
D'autant plus que page 197, après le même genre de dialogue, l'auteur signale : « on dirait les répliques d'un mauvais nanar ! »
Il y a des parallèles troublants avec la série « The Pretty Little Liars » comme les SMS de menaces signés d'une lettre. L'auteur mentionne d'ailleurs sa protagoniste Selenna comme La Alison Dilaurentis d'Ardenne. L'auteur cite également Peter Pan, Edward Cullen, Harry Potter, etc…et reste dans un domaine particulier.
J'ai peu apprécié la façon égocentrique de présenter son protagoniste masculin. « bien foutu », « beau » « beau gosse », à l'intelligence supérieure : « je n'irais pas dire jusqu'à dire que j'en sais plus que les profs eux-mêmes, mais je n'en suis pas loin »
L'atmosphère étouffante et mystérieuse promise dans la quatrième de couverture, je ne l'ai pas retrouvée et cette lecture m'a fatiguée.
Je remercie Masse Critique et les IS-Editions pour cette découverte même si elle n'a pas été positive pour moi.

C'est un jeune auteur qui est mis en avant chez IS Edition cette fois-ci et quel auteur! Autant vous dire que ce début est très prometteur et nous plonge dans un roman empli de mystères et de révélations étonnantes, de quoi nous surprendre constamment. J'ai été impressionnée par la qualité de ce roman et je dois dire que j'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Jonathan.

Ce roman commence comme une histoire adolescente somme toute classique: un jeune garçon qui arrive dans un lycée et qui est rapidement attiré par une élève qui est évitée par tout le monde comme la peste. Avec son innocence et ne sachant pas ce qui s'est passé, il va tout faire pour se rapprocher d'elle. Mais autant dire qu'elle cache de lourds secrets et que son quotidien va être chamboulé au contact de cette jeune fille secrète et très mystérieuse.

Une fois le décor planté, l'auteur distille ses révélations et autant dire qu'il sait nous faire mariner pour nous les offrir. La patience est de mise et certains passages sont du coup un peu longs et coupent le rythme mais surtout l'ambiance mystérieuse qui entoure le récit. C'est cette ambiance qui m'a particulièrement plu et qui fait que j'aurais aimé un peu plus de rebondissements et de rythme pour augmenter cette sensation de frissons ressentie durant ma lecture.

Les personnages, quant à eux, sont attachants et passionnants à découvrir. le fait qu'ils soient un peu en mode "je t'aime moi non plus", fait que parfois leur relation agace un peu, car elle avance autant qu'elle recule. Mais finalement n'est-ce pas un peu le cas dans la vraie vie? J'ai aimé les découvrir au fil des chapitres et la mise en avant de leurs forces et de leurs faiblesses les rend proches de nous.

La fin du livre approchant, tout le rythme s'accélère pour nous conduire vers un final qui nous coupe le souffle et qui nous laisse sans voix. Comment est-ce possible de nous laisser sur un tel événement? C'est cruel de devoir les quitter après une telle scène, sans savoir ce qui va se passer par la suite...

En bref, ce roman nous plonge dans une histoire mystérieuse aux nombreux secrets dont j'ai hâte de connaître les tenants et les aboutissants.

Je dois avouer qu'en plus du résumé, c'est la très belle couverture et son jeu de miroir qui ont attiré mon attention. Malheureusement, ma lecture fut en demi-teinte : si j'ai apprécié la forme, le fond m'a laissé un sentiment bien plus mitigé…

À la lecture du résumé, je m'étais attendue à une histoire rythmée par l'amour bien sûr, mais surtout par le suspense, le danger et la tension. Or ce ne fut point le cas, l'auteur étant tombé, du moins pour moi, dans le piège du tome d'introduction. C'est simple, il ne se passe rien ou presque !

J'ai espéré durant de nombreux chapitres que l'intrigue décolle, mais ce n'est jamais arrivé. Pendant plus de trois cents pages, on suit juste un adolescent, Jonathan, qui tombe amoureux d'une fille rejetée par ses camarades, la belle et aveugle Selenna. le jeune homme se pose des questions autant sur la raison de la haine que la jeune femme suscite que sur ses propres sentiments à son égard. D'ailleurs, il lui faudra plus de 150 pages pour comprendre qu'il l'aime quand le lecteur le comprend dès la première rencontre ou presque…

Le récit est donc plutôt plat même si je reconnais qu'il se dégage un certain mystère autour du personnage de Selenna. On essaie donc, comme Jonathan, de cerner la personnalité de cette dernière et de démêler le vrai du faux. A-t-elle été, par le passé, aussi mauvaise que toute la ville semble le penser et qu'a-t-elle bien pu faire pour que tout le monde la haïsse autant ? Mais le suspense apporté par la jeune femme et son passé est bien trop dilué dans une avalanche d'informations peu intéressantes sur le quotidien de Jonathan et ses questionnements amoureux pour qu'il attise réellement la curiosité des lecteurs.

Selenna n'est pas un personnage assez consistant pour que l'on s'attache à elle malgré ses malheurs, mais elle a le mérite de permettre à l'auteur d'aborder des notions intéressantes comme la rédemption et la capacité de changer. Peut-on vraiment changer et surtout, ce changement peut-il suffire à faire oublier les erreurs et les méchancetés du passé ? Chacun aura, comme dans le roman, sa propre opinion sur le sujet… de la même manière, à travers l'agression de la jeune femme qui lui a coûté la vue, est évoqué un phénomène révoltant qui est malheureusement toujours d'actualité. J'aurais apprécié un peu plus de subtilité dans le traitement du sujet (je pense notamment à une phrase qui m'a paru très maladroite), mais l'auteur a le mérite d'avoir osé en parler.

Sullian Loussouarn a commencé l'écriture de son roman à l'âge de 13 ans et a été « inspiré du garçon qu'il aurait toujours voulu être, et des mystères et secrets issus de ses séries préférées ». Et cela se ressent dans le texte. L'histoire se déroule en France, mais on a clairement le sentiment d'être aux États-Unis, un peu comme si l'auteur n'avait pas réussi à choisir un lieu pour son intrigue. Ce décalage m'a parfois agacée, mais le plus gênant, c'est qu'on a l'impression que l'auteur, à travers Jonathan, nous narre ses propres fantasmes : élève studieux et d'une intelligence rare (on se demande d'ailleurs pourquoi il continue ses études), doué en langue, beau gosse, mature, ayant des parents richissimes qui le laissent habiter tout seul à l'autre bout du pays malgré ses quinze ans (oui, il a vaguement une chaperonne, mais ça paraît léger comme mesure de sauvegarde)…

Ce manque de réalisme m'a empêchée de m'attacher au personnage bien que, paradoxalement, je me sois parfois retrouvée en lui : élève sérieuse adorant les livres et ne recherchant pas particulièrement le contact avec les autres pas toujours très sympathiques avec les « intellos », adolescente peu intéressée par les sujets qui passionnaient les autres personnes de mon âge… J'ai, en outre, apprécié que l'auteur fasse transparaître dans ses dialogues la personnalité de Jonathan : il s'exprime parfois de manière soutenue, du moins bien moins familièrement que ses camarades, mais ça semble totalement naturel. D'ailleurs, certaines de ses formulations auraient pu être les miennes à son âge. Cet aspect permet de renforcer le décalage que ressent Jonathan par rapport à ses camarades. Pas d'attachement donc, car ce personnage était bien trop irréel pour moi, mais une vraie empathie et un plaisir certain à le voir, petit à petit, sortir de sa coquille et se faire quelques amis.

Vous aurez compris que je n'ai pas été très emballée par l'histoire même si j'en ai apprécié la fin et la manière dont l'intrigue est relancée dans les dernières pages. En revanche, il y a un point qui m'a complètement séduite et qui m'a poussée à terminer jusqu'au bout ma lecture : la plume de l'auteur ! Je n'aime pas parler de l'âge trouvant qu'on frôle rapidement la condescendance, mais force est de constater que je suis impressionnée par la beauté et l'élégance qui se dégagent du style de l'auteur qui est pourtant très jeune. C'est très bien écrit, les tournures de phrases sont fluides et agréables à lire, le vocabulaire riche et précis ! Je n'ai pas retrouvé cette lourdeur caractéristique des personnes qui tentent en vain de coller à un style qui n'est pas le leur. Au contraire, on sent ici que Sullian Loussouarn a su développer et affûter, au fil des années, ses talents d'écrivain pour nous offrir un style tout en finesse et plein de charme !

En conclusion, avec Sous les apparences, l'auteur prend le temps de poser le décor de son intrigue, peut-être d'ailleurs un peu trop puisque se dégage une impression désagréable de faire du surplace à mesure que les pages défilent. Ce manque d'action couplé à un héros bien trop parfait pour être réaliste ne permettent pas vraiment de s'impliquer dans le récit. Ce roman possède néanmoins un atout charme de taille, la plume de l'auteur d'une élégance et d'une fluidité qui rendent les événements, à défaut d'être passionnants, très agréables à parcourir. Si le fond est à mon sens bien trop plat pour offrir un réel intérêt, c'est, au niveau de la forme, un sans-faute.
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Coucou, j'espère que vous allez bien si vous passez par ici. :)
Le roman "Sous les apparences" est un livre qui se lit très vite, bercé par l'écriture à la fois belle et agréable à lire de Sullian Loussouarn. Je ne vais pas vous cacher que j'ai dévoré ce livre en quelques jours à peine. je n'avais qu'une envie connaître le fin mot de l'histoire, découvrir ce qui était vraiment arrivé à Selenna et tous ce qui tourne autour de sa famille. Je n'ai pas été déçu et j'ai adoré ce 1er tome, les personnages sont attachants et de nombreux sujets importants sont mis en avant dans ce roman comme l'acceptation de soi et l'évolution des personnages qui sont pour la plupart des adolescents. J'ai apprécie l'univers de l'auteur, les amitiés et l'histoire d'amour. La seule chose que j'ai trouvé dommage et qui pourrait être un point négatif c'est que parfois l'auteur n'approfondit pas certains sujet que le lecteur aimerait davantage voir mis en avant. Comme par exemple ce qui touche au passé de notre héroïne. Cependant l'auteur a du talent pour maintenir le suspense jusqu'au bout ce que j'ai adoré. Et je pense qu'on en apprendra beaucoup plus dans la suite et que les mystères seront révélés au grand jour, du moins je l'espère. Il me tarde de lire la suite.

Jonathan, 15 ans, fait sa rentrée au lycée d'Ardenne où il est venu habiter seul, sans ses parents. Plus doué pour se faire des ennemis que des amis et plus attiré par les livres que par les filles, il a du mal à s'intégrer. D'autant qu'il fait l'erreur de se montrer gentil et prévenant avec Selenna, une jeune aveugle qui est dans sa classe. Bizarrement, malgré son handicap, tous les lycéens l'entourent d'une haine aussi violente qu'inexplicable. Jonathan, qui ne partage pas leurs préjugés, va être bouleversé par cette rencontre jusqu'au plus profond de lui-même.

Je suis très embêtée pour écrire mon avis sur ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique car, pour être honnête, je n'ai pas accroché. Il s'agit plutôt d'une fan-fiction dans la veine de Twilight, Pretty Little Liars et autres romans ados-young adults, en un mot de "fictions" dont je ne suis pas précisément "fan". Seulement, je n'ai pas envie d'être blessante pour l'auteur qui est très jeune et dont c'est le premier roman.

Donc, je me contenterai de faire la liste des faiblesses qui m'ont gênées. Libre à lui, s'il me lit, d'en faire son profit... ou pas. Ai-je besoin de préciser que mon avis est forcément subjectif et personnel ?
1) Originalité : comme l'indique la biographie proposée à la fin du roman, Sullian Loussouarn s'est largement inspiré de ses séries préférées. Cela a plusieurs conséquences. La première, c'est que j'ai eu vraiment une impression de déjà-lu avec cette histoire. Des personnages aux "événements" (soirée privée, partie d'"action ou vérité", bal lycéen...), c'est du déjà-vu, déjà-écrit. Ce que Sullian Loussouarn apporte d'original, c'est l'idée d'une héroïne devenue aveugle suite à une agression et le fait qu'elle était une véritable peste. Malheureusement, j'ai trouvé qu'il sous-exploitait ces deux idées : on en apprend très très peu sur l'agression dans ce premier tome et sur ce qu'était Selenna avant. L'éditeur nous annonce des "révélations au compte-gouttes"... c'est le moins qu'on puisse dire ! Personnellement, j'avais bien envie de taper un peu sur le flacon pour que ça tombe un peu plus. L'histoire aurait beaucoup gagné en rythme à être davantage resserrée.
Autre problème lié à ce côté "fan-fiction" : le cadre dans lequel se déroule l'histoire. L'histoire est censée se passer en France mais, des noms des personnages aux habitudes de vie, on se croirait plus souvent aux États-Unis. le cadre manquant pour moi de vraisemblance, j'ai eu beaucoup de mal à y adhérer.
2) Personnage(s) : La bio nous informe que Sullian Loussouarn s'est "inspiré du garçon qu'il aurait toujours voulu être". Et c'est vrai que c'est l'impression que donne le héros, un peu trop parfait pour être vrai : surdoué (je ne sais pas comment il fait pour faire ses devoirs 3 semaines à l'avance vu qu'à mon avis les profs eux-mêmes ne savent pas tout à fait ce qu'ils feront à cette période), beau sans le savoir (certaines scènes ne semblent même être là que pour nous faire comprendre combien il est sexy et musclé), attentionné, courageux, serviable... et j'en passe. le récit étant raconté de son point de vue, Jonathan occupe forcément le devant de la scène mais presque trop. D'une part, les autres personnages paraissent très effacés (y compris Selenna) ; ils m'ont même souvent semblé servir uniquement de faire-valoir au héros. D'autre part, ses pensées, réflexions, inquiétudes prennent énormément de place, au point de ralentir le récit (par exemple quand elles viennent parasiter un dialogue). Honnêtement, ça finissait presque par me coller la migraine ! Il me semble que l'auteur gagnerait à en dire un peu moins et à laisser un peu de travail à l'imagination et à la sensibilité du lecteur. Autre conseil que je me permets d'ajouter quant aux personnages : donner de l'épaisseur à tous les personnages, y compris les personnages secondaires ou tertiaires. Sans forcément raconter leur vie en long, en large et en travers, il me semble qu'il faudrait réfléchir un peu à qui ils sont pour que leurs réactions paraissent plus naturelles et qu'on puisse s'intéresser davantage à eux.
3) Style :
"Malgré son jeune âge, Sullian Loussouarn possède un vrai talent pour l'écriture et maîtrise l'art du suspense avec la dextérité d'un auteur chevronné !" nous vante le site d'IS Édition. Je reconnais que, pour son âge, Sullian Loussouarn n'est pas maladroit avec les mots. Cependant, ça reste un style très classique auquel il manque une voix singulière, un souffle qui accroche. L'histoire ne m'ayant pas vraiment captivée (voir ci-dessus), le style n'a pas suffi à stimuler mon intérêt et mon plaisir de lecture. Donc, même si c'est déjà pas mal pour un jeune homme qui n'avait que 13 ans quand il a commencé ce roman, il me semble que ça peut être encore mieux et je souhaite à Sullian Loussouarn de continuer à travailler son écriture pour acquérir son propre style.
Quelques petites caractéristiques stylistiques que je n'ai pas vraiment aimées :
- Les interjections comme "Waouh" : je trouve que ça sonne faux.
- Les "répétè-je" : inconvénient d'une narration au présent, ces incises me font grincer des dents à chaque fois. Perso, je trouve plus agréable de les contourner quand c'est possible. En parlant des incises, il en manque quelques-unes pour que, dans certains dialogues, nous sachions qui parle sans avoir besoin de compter les tirets.
- Les personnages qui éclatent de rire à tout propos et hors de propos...
- Certains mots d'un français trop soutenu ("faisant fi", "sied"...) qui sonnent un peu faux dans la bouche d'un ado et ne sont pas compréhensibles pour la plupart des jeunes lecteurs .
4) Cohérence : Plusieurs fois, j'ai remarqué quelques éléments de l'histoire qui manquaient de cohérence entre eux. Exemples :
- Jonathan dit un moment travailler au restaurant pour gagner de quoi s'acheter des livres parce que son budget ne lui permet que de se nourrir. Pourtant, au début de l'histoire, il a pu changer complètement sa garde-robe ?!
- Comment Léon, chassé de chez lui, a-t-il eu le temps ou la possibilité d'emporter ses cahiers de classe ?
- Plus étonnant, pourquoi la mère de Jonathan lui cache-t-elle la mort de son père ? Et pourquoi lui révèle-t-elle la vérité au plus mauvais moment, alors qu'il vient de se faire agresser ?
Ça peut paraître de petits détails mais, personnellement, c'est le genre de points qui me fait décrocher de l'histoire.
Dans le même genre, plusieurs scènes nous intriguent mais aucune suite ou explication ne leur est donnée :
- Pourquoi Selenna pleure-t-elle sur sa pelouse quand Jonathan vient la voir ?
- Pourquoi l'enlève-t-on ? l'agresse-t-on ? Pourquoi a-t-on essayé de mettre le feu à sa chambre ?
- Pourquoi Seth était-il dans la ruelle où sa soeur a été agressée ?
5) Dialogues : Assez souvent, j'ai trouvé les dialogues peu intéressants et peu réalistes. L'auteur gagnerait à réfléchir davantage à ce que tel ou tel personnage dirait dans telle situation plutôt qu'à utiliser les dialogues uniquement pour apporter des informations ou faire avancer l'histoire.

Bon, je vais arrêter là cette critique déjà suffisamment longue.

En résumé : Ce roman est avant tout une fan-fiction écrite par un adolescent. Ça manque donc d'originalité et de maturité, tant dans ce qui est raconté que dans la façon dont c'est raconté.
Et c'est normal !
C'est normal qu'on écrive cela et comme cela à cet âge. Ce qui m'interroge davantage, c'est que ce soit publié avec un tel renfort de tambour, trompettes et superlatifs de la part de l'éditeur. C'est un roman écrit par un adolescent pour des adolescents. Je doute que des lecteurs adultes "plus expérimentés" s'y retrouvent vraiment. Encore une fois, il me semble qu'on a affaire à un livre survendu par un éditeur plus préoccupé de vendre ce qui est dans l'air du temps que ce qui est vraiment bon. Ce qui m'inquiète, c'est que cela puisse faire croire à ce jeune auteur qu'il est un génie alors qu'il s'en faut encore de beaucoup. Il est encore un adolescent qui écrit des trucs d'adolescents. Malgré toutes mes critiques, je voudrais l'encourager à continuer à se faire plaisir en écrivant ce qui lui plaît (ce qui est le plus important) mais, s'il veut le partager avec des lecteurs, il aura encore besoin de travailler pour peaufiner son style, développer son imagination, sortir des sentier battus et trouver sa propre voix.
Bon voyage littéraire, Sullian Loussouarn. J'espère ne pas avoir été trop vexante. C'est déjà pas mal mais ça peut être encore beaucoup mieux. Comme je l'ai dit en tête : ce n'est que mon avis et, comme dirait l'autre, je le partage entièrement.

J'avoue avoir craqué sur la couverture de sous les apparences sur SimPlement, et le résumé m'a vraiment intriguée, au point que je me suis lancée dans cette lecture jeunesse. Je remercie IS éditions pour leur confiance.

J'ai commencé mon voyage à l'aveugle (ne me rappelant plus du résumé quelques mois après, qui en révèle déjà pas mal), mais avec un gros à priori : en effet, j'ai lu quelques avis assez négatifs sur le roman ; pas tant sur l'histoire elle-même que sur la survente faite par la maison d'édition. Je vous avoue que je n'étais pas très rassurée en attendant parler de fanfiction de PLL et Twilight. Finalement, si je ressors mitigée de ma lecture, j'ai plutôt passé un agréable moment et les ressemblances avec les deux livres/film/série cités plus haut sont vraiment minimes (selon mon ressenti tout du moins car mes lectures remontent !).

Déjà, je ne sais pas si cela doit entrer en ligne de compte, mais il faut savoir que l'auteur de Sous les apparences est tout jeune. Il a 17 ans et a écrit ce premier tome (oui, je me suis faite avoir, c'est un tome 1 alors que rien ne l'annonce) à 13 ans. Je dois reconnaitre que j'ai été plutôt surprise par la richesse de son vocabulaire et sa façon d'écrire ; car c'est vraiment bien écrit et assez cohérent tout du long à deux/trois choses prêt. Pourtant, j'ai eu un peu de mal à accrocher à cette écriture, peut-être parce qu'elle fait trop recherchée et donc un peu artificielle par moment, que la réflexion du héros de 15 ans semble parfois trop poussée pour son âge ? Certes, Jonathan nous est présenté comme un adolescent hors normes, pas porté sur le sexe ou la boisson comme beaucoup de ses condisciples (en même temps je ne l'étais pas non plus, mais ici cela est très souvent mis en avant), vivant seul dans un appartement à plusieurs milliers de kilomètres de ses parents, grand lecteur de classiques qui se met à dévorer Twilight, victime de moquerie alors qu'il est plutôt beau gosse (mais intello…). Cependant, il y a un parfois un gouffre entre ses réflexions limite philosophiques et ses brusques prises de consciences de sa libido par exemple. C'est un héros un peu trop parfait en tout, qui analyse les choses de façon très rationnelle, on ne perçoit pas réellement ses sentiments. Sa façon de parler de l'amour par exemple, est très belle, mais ne fait pas « vibrer ». Les dialogues pêchent un peu par moment, un petit côté niais qui fait encore contraste avec la maturité que l'on sent dans le texte. Contrairement à ce que j'ai pu ressentir dans d'autres livres, ils ne font pas artificiels pour autant.

Le personnage de Selenna est à la fois très intéressant et agaçant. Elle souffle le chaud et le froid, faisant continuellement se remettre en question Jonah; un coup elle lui parle, un coup elle ne lui parle plus… Si l'on comprend que suite à l'agression dont elle a été victime quelques années plus tôt et à cause de à laquelle elle a perdu la vue, elle cherche à se protéger, on comprend un peu moins bien ses différents revirements de comportement alors qu'elle nous est plutôt dépeinte comme une jeune-fille raisonnable. Je n'ai pas forcément ressenti d'alchimie entre les deux personnages, juste une grande fascination de la part de Jonah, qui peine à mettre des mots sur ce qu'il ressent.

Les personnages secondaires tels qu'Ella, une amie de la mère de Jonah qui veille sur lui, Mercedes et Léon ou encore Jaimie que l'on verra sans doute plus dans le prochain volet sont très sympathiques mais un peu trop mis de côté à mon sens. La famille des deux adolescents est plutôt particulière : si les parents de Jonah laissent partir leur fils de 15 ans, ils semblent pourtant plutôt rigides, notamment en ce qui concerne les "bonnes manières" ; quant à la famille de Selenna, nous rencontrons essentiellement son frère, présenté comme le garçon taciturne et mystérieux qui ne parle pas beaucoup ce qui lui donne, je le reconnais, un certain attrait; et sa soeur aînée qui est sur le point de se marier. Les Rhodes sont plutôt détestés dans la bourgade, et Selenna, qui était la Allison DiLaurentis du lycée avant son agression suscite une haine profonde vis-à-vis de ses camarades. Sa famille vis à l'écart des autres et est très soudée.

L'auteur cherche à entretenir un suspens sur le passé de la jeune-fille que Jonah cherche à découvrir, ainsi que sur ses agresseurs qui n'ont jamais été identifiés. Ce suspens est un peu trop léger à mon gôut, Jonah est plus porté sur sa relation avec Selenna que sur les messages anonymes qu'il reçoit ou son envie de connaitre la vérité. Pourtant, il répète beaucoup qu'il est très curieux (je dois sans doute l'être encore plus). Avec les quelques incidences que nous laisse Sullian Loussouarn, j'ai pu établir certaines hypothèses semblent se confirmer dans le dernier chapitre. Sous les apparences soulève tout de même pas mal de questions dont on espère avoir les réponses et, l'épilogue (que je ne suis pas sûre d'avoir tout à fait bien compris – mais qui parle ?) nous laisse entrevoir une suite plus dynamique, du moins je l'espère.

Je regrette que l'auteur ait négligé le côté mystérieux que nous annonce le résumé au profit des états d'âme de Jonathan; j'aurai vraiment voulu en apprendre plus sur le passé de la ville, ce qu'il s'est passé entre Ella et Héléna, la personnalité de Sélenna avant son accident… le fait que je pensais me trouver en présence d'un tome unique a peut être aussi joué sur le fait que j'attendais plus de révélations ici.

En bref, une jolie plume qui ne m'a pas embarquée, ne parvenant pas à saisir complément les sentiments, mais une fin de tome plutôt mouvementée qui nous laisse espérer une suite prenante.
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