Le dernier tome de la série "
Le passeur", qui apporte donc un point final à l'histoire de Jonas. Il y a trois parties: la première raconte l'histoire du Passeur (1er tome), mais du point de vue
De Claire, une jeune fille de la communauté sélectionnée pour être mère porteuse, et qui sera celle du fameux Gabriel dans le tome 1. Malheureusement pour Claire (ou heureusement?), celle-ci s'attache excessivement à son fils, alors qu'elle n'a pas le droit d'avoir des sentiments.
Quand Jonas s'enfuit de la communauté avec Gabriel, Claire décide de s'enfuir aussi; commence alors la deuxième partie qui raconte la découverte par Claire, de tout ce qui lui avait été occulté par la communauté (les couleurs, l'amour, les saisons, etc.). Elle est accueillie dans une société semi-primitive, qui connaît l'affection et l'entraide, et dont l'un des habitants, Einar, lui apprendra à grimper la falaise, pour qu'elle parte à la recherche de son fils. Dans la troisième partie, qui se déroule sept ans après la fin de la deuxième partie, et quinze ans après le Passeur, Claire retrouve son fils, mais elle a dû faire un énorme sacrifice.
Une belle conclusion pour cette série, avec d'une part quelques longueurs qui auraient pu être évitées ou en tout cas des pages moins réussies, et d'autre part, une lenteur dans le récit qui permet de le savourer et de prendre son temps, comme avec l'épisode de la falaise. J'ai adoré la première partie, et revenir à l'époque de Jonas (même s'il y a quelques incohérences par rapport au 1er tome, mais qui restent de l'ordre du détail); j'aurais aimé que cette partie soit un peu plus longue. J'ai trouvé en revanche la 3e partie un peu courte,
j'aurais aimé lire les premiers mots échangés entre Claire et Gabriel. Ensuite, je trouve que les pages sur la victoire de Gabriel sur le Commissaire troqueur sont un peu faciles: certes Gabriel se sert de son don, et cela ne peut se dérouler qu'ainsi, mais je trouve un peu trop facile et peu crédible de vaincre le mal avec juste quelques répliques éprises de gentillesse pour son prochain, et qui évoquent une dichotomie bien/mal sans nuances. Ce dernier point rappelle, avec la naïveté des événements que nous sommes dans de la littérature jeunesse. Dans tous les cas, c'est une lecture que j'ai beaucoup aimée et que je recommande.
Commenter  J’apprécie         130