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Critique de Kaelal


Karkov est un personnage atypique: à mi-chemin entre un Stroheim, monocle vissé à un oeil droit qui n'en a pas pourtant pas besoin, et un docteur Folamour, paraplégique de pacotille cloué dans son fauteuil truffé de gadgets sophistiqués. Mais c'est surtout un vrai marchand de chair fraîche, un spécialiste de la traite des blanches, surtout si elles sont (très) jeunes. A ses côtés, sa fille fait le boulot. Elle repère, recrute (certaines courent pour être prises) et kidnappe des jeunes filles de bonnes familles qui seront plus tard louées ou vendues à des millionnaires européens ou saoudiens. La petite entreprise de Karkov marche bien, jusqu'à l'arrivée de l'équipe du commissaire Griffon qui enquête sur la disparition de ces jeunes filles, dont celle d'un député très conservateur qui feint d'ignorer la vie de sa fille. Si on rajoute un ancien boxeur qui pense être plus malin que tout le monde et une lesbienne qui sait tuer de sang-froid, l'ensemble est assez alléchant…

Les Presses de la Cité ont pris le tournant des années 1970. La Brigade Mondaine de l'auteur Pierre Lucas suit les idées de l'époque : du sexe à la pelle. On assiste donc, dès les premières pages, à une scène crue entre une femme de la haute société et son chauffeur dans les sous-bois parisiens, un meurtre d'une gamine dans un jeu pervers avec le mari de cette dernière, des orgies dans un château avec des stars de la télé, etc… Ça sent les films érotiques des années 1980, entre ceux qu'on pouvait trouver dans des cinémas pour adultes et les premiers films de Brigitte Lahaye. Dans ce fatras de sexe, on suit avec humour la brigade, dont Sophie Leclerc, la seule fille du groupe parait la plus maline et la plus débrouillarde de tous.
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