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Critique de Wyoming


Livre lu dans le cadre de la masse critique privilégiée, je remercie vivement Babelio de me l'avoir proposé et les Editions du Seuil qui me l'ont envoyé. Cette histoire m'a immédiatement tenté par son thème sans en imaginer les péripéties qui sont très nombreuses.

Une belle lecture qui fait intervenir de multiples personnages, humains et animaux, dont le thème central est celui de la famille avec tout ce qu'elle peut générer comme ancrages, passions, déceptions, vexations, égarements, malheurs et joies de la vie.

C'est un drame qui s'articule autour de personnalités fortes, la mère, Pretty Mary, l'une des filles, Kerry qui est l'héroïne majeure, l'un des fils, Ken, enfermé dans des certitudes et une violence dangereuse pour les siens et lui-même. Et puis, la nature, avec une île sur une rivière où la marée remonte avec la présence d'un requin, la nature du bush australien que Melissa Lucashenko décrit dans de brèves phrases porteuses du sentiment de plénitude que cette île, cette rivière peuvent apporter à cette famille.

Le racisme est latent tout au long du roman, traité souvent avec humour, mais il est quand même certainement responsable du comportement du grand-père, Pop, lui-même victime d'agissements qui ne sauraient néanmoins justifier les siens.

Le langage est dur, cru, les dialogues sont acérés, la violence est toujours prête à se déchaîner, mais il y a dans cette famille des hommes de paix qui sont capables de rassembler autant que possible tous ces égarés de l'existence.

On ajoute une intrigue qui flirte avec l'écologie, mais sans excès, des amours contrariées, des souffrances dissimulées, le tout aboutissant peu à peu à une apothéose finale dont la dernière phrase est une très belle réussite.

Les très nombreux termes aborigènes ne sont pas traduits mais l'immersion dans le livre en permet globalement leur compréhension. Ils m'ont paru une valeur ajoutée à la qualité littéraire de ce roman aux dialogues très réussis, aux longueurs nécessaires pour entrer dans le tableau familial, en comprendre les imbrications et le rôle déterminant de la plupart des protagonistes, vivants et morts.

Faut-il regretter de l'avoir lu très vite, quasiment d'une traite? Je ne pense pas car on peut en rester imprégné longtemps je crois et ne jamais oublier les paroles de Celle qui parle aux corbeaux.






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