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Critique de ElGatoMalo


A mon très cher lecteur (et maître),

si tu as lu, comme moi, toutes les critiques où ce livre se faisait éreinter avant d'arriver à celle-ci, c'est que tu cherches encore une bonne excuse pour le lire et, crois-moi, ce sera un grand moment de plaisir entre connaisseurs, de g(u)eek à g(u)eek (geek to geek). Parce que l'auteur connait bien ses classiques ; et les meilleurs ; et les plus grands. Si tu as lu, ô mon lecteur, que c'était dans la veine de Dan Simmons alors j'espère que tu ne l'as pas cru. La seule correspondance entre les deux univers, c'est, tout au plus, la référence aux Intelligences Artificielles (et peut-être une rime en 'ium' très pauvre : Ilium/Latium). Pour le reste, on en est bien loin et même très très loin. Si tu cherches des références pour justifier le temps que tu vas consacrer à cette lecture, alors regarde du coté de Fred Saberhagen et de la longue série des Berserkers. Là, ce sont des machines fabriquées par une civilisation disparue qui entrent en conflit avec l'humanité. Ici, ce sont les machines fabriquées par la civilisation humaine disparue qui entre en conflit avec des barbares. Inversion de la situation en caméra subjective : on se met à la place des monstres de métal en essayant de suivre le cheminement tortueux de leurs questionnements et de leurs angoisses existencielles. C'est du Van Vogt tout craché, ça ! S'identifier aux monstres. Essayer de les comprendre. Par ailleurs, l'histoire commence un peu à la manière des premiers plans d'Alien, le 8eme passager (Van Vogt a gagné son procès en plagiat contre les producteurs du film) : un message mystérieux réveille une nef endormie et, à partir de cette obscurité qui s'efface petit à petit, on découvre tout un monde. Avec une certaine lenteur au début - quand elles sont intelligentes, même les machines peuvent déprimer et dans la déprime, se mettre au boulot, ce n'est pas si simple ; comme prendre des décisions. Puis, les paragraphes lents et les rapides sont alternés. Avec une accélération enthousiaste, on saute allègrement (avec la délicatesse d'un pas de danse de mammouth) de siècles en siècles, de millénaires en millénaires, d'année-lumières en parsecs. Le voile se lève sur les détails et la structure de cet univers qui se précise au fil des pages. J'irai jusqu'à dire qu'il prend corps si l'expression a encore un sens pour la génération actuelle...

Voila, bien à toi, passe de bonnes fêtes de fin d'année, et encore désolé pour la page de ce livre de ta bibliothèque sur laquelle je viens encore de griffonner,

ElGatoMalo.

PS : il faut vraiment que tu trouves une astuce pour te(/me) faire offrir aussi le tome 2.
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