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Critique de Biblioroz


Bleue, notre planète.
Bleu profond, la magnifique couverture de ce nouveau roman, avec ses remous aquatiques en relief.
Bleu, le petit nom du voilier de Signe.
Bleu, le texte en quatrième de couverture qui nous parle de Signe, militante écologiste norvégienne qui se bat contre les insensées modifications humaines, au détriment de la nature et de l'environnement.
Mais blanc, le texte en quatrième de couverture qui nous propulse en 2041 où la France commence à manquer cruellement d'eau, donc de vie.
Étonnamment, presque en accord avec ces deux différentes couleurs, mon attrait entre les deux récits se modifiait et changeait de teinte. L'inégalité d'écriture et de profondeur entre les deux époques évoquées m'a laissée perplexe.


L'eau, bien sûr, est au coeur de ce roman. Présente en mer, ou absente sur terre, son pouvoir fait fi des profits et ambitions humaines.


De nos jours, le glacier norvégien Blåfonna est menacé. La pureté de sa glace est convoitée, et donc exploitée, pour satisfaire les insatiables désirs de personnes nageant dans le luxe. Après des paysages déjà profondément modifiés par l'installation d'une centrale hydroélectrique, Signe ne peut fermer les yeux sur ces abominables mâchoires humaines qui entament le glacier. Qui s'en soucie ? Est-elle seule contre tous à comprendre l'importance désastreuse de ces décisions de profit face au réchauffement climatique ? L'égoïsme d'aujourd'hui se répercutera-t-il sur les générations futures ?
Sa révolte, son désarroi et son inconditionnel amour de la nature face au progrès, sont tout à fait défendables et même si sa détermination l'amène à des actes extrêmes, son parcours recèle un profond intérêt. J'ai navigué avec elle, au bout de ses convictions, en oubliant le mal de mer.
Enrichi des relations conflictuelles qu'elle entretient avec ses proches, le récit de Signe est touchant et convaincant.

Lorsque David prend la parole, les phrases sont simples, voire simplistes. Les dialogues, même si David s'adresse souvent à sa petite fille Lou, sont courts, très courts, et manquent réellement d'intérêt. Ses atermoiements sont répétitifs et les banalités qui comblent ces pages apportent très peu de détails sur la situation catastrophique qu'elles sont sensées nous faire vivre. Seul le ciel désespérément bleu, la chaleur implacable et les pénuries de vivres sont palpables. Les conflits, soit disant apparus et causés par la sécheresse qui gagne du terrain, sont juste évoqués. J'aurais tant aimé avoir des détails, des développements, sur cette partie dystopique.

Surprenant à écrire, je pense que c'est la première fois que cela m'arrive, j'ai apprécié exactement la moitié du roman.
Mais je remercie Masse Critique et Les Presses de la Cité pour l'envoi de la totalité de Bleue !
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