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Critique de belette2911


J'ai toujours eu un faible pour les auteurs qui me parlent de l'Amérique telle qu'elle est en vrai et qui, avec un certain cynisme noir me démontre qu'en effet, l'être humain est difficilement récupérable lorsque l'on agite devant lui la possibilité de palper des billets.

Dans les albums de Lupano, on a croisé des tas de gens peu fréquentables : des magouilleurs, des tueurs, des salopes, des bonnes soeurs méritant les flammes de l'enfer, mais les pires seront toujours ceux qui reprennent d'une main ce qu'ils avaient donné de l'autre.

Notamment les 30.000.000 (30 millions, vous lisez bien) d'hectares de terres données aux indiens après les guerres… Et les amerloques viennent toujours donner des leçons de morales aux autres.

Si dans l'Ouest d'où nous sommes parti, ce sont les flingues qui font la loi, à la jeune capitale de Washington D.C. c'est la finance qui fait la loi. Et la jeune société baptisée N.R.A, si vous voyez de qui je veux parler. le lobby des armes qui ne voudrait pas voir son futur marché juteux s'écrouler pour quelques papiers signés Madison.

La loi du plus fort étant toujours la meilleure, va falloir ruser afin d'arriver à ses fins. Si on y arrive, parce que les bâtons dans les roues sont nombreux dès qu'il s'agit de business florissant ou de lobby.

C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé toute ma petite bande à la poursuite des fameuses lettres : Margot et ses atouts qui se trouvent aussi bien dans sa te^te que dans son corsage qu'elle a bien rempli, Byron en fâcheuse posture, Knut et son langage à lui, nos deux jeunes indiennes, Jack, son père adoptif.

Ce tome 4 clôt la série et les fins de séries sont attendues avec impatience, mais aussi avec crainte car la question reste toujours de savoir comment les auteurs vont mettre fin à tout ça. Vont-ils rallier la fiction à la réalité (on sait ce qu'il en est du 2ème amendement) ou faire une uchronie avec un Amérique qui changerait de bord ?

Les États-Unis resteront tels qu'ils sont, ils ne changeront pas, seule le décor de notre bédé à changé puisque nous avons quitté les plaines de l'Ouest pour la « civilisation » de l'Est et ses grandes villes, ce qui donne un air mon western à ce dernier album qui clôt de manière honorable la série, à mon avis.

Puisque les États-Unis ne peuvent changer, autant que ce soit l'un des personnages qui fasse preuve d'un peu d'humanité, bien que je ne l'aurais jamais imaginé faire preuve d'amour ou de compassion. Les miracles n'ont pas lieu qu'à Lourdes, apparemment.

Un dernier tome moins burlesque que les précédents, des petits coups de plumes assassines envers les States et leur mentalité, leur mode de fonctionnement qui écrase les minorités qui y habitaient bien avant les nouveaux arrivants, une fin inattendue où la fiction rejoint la réalité, avec une explication appartenant aux auteurs mais qui pourrait être plausible aussi.

Une belle saga que je prendrai plaisir à relire encore et encore.

Mais je laisserai le dernier mot à notre cher ami Knut Hoggaard et sa poésie bien à lui :
— Lha SoolOop ! LaA SSSoLoôp ! La LooAaaah Mon KUuL ! Moooonde eeest fouuu !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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