AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ogrimoire


Je ne suis en général pas particulièrement sensible aux couvertures brillantes, un peu clinquantes. Mais, avec ce Grand jeu, roman steampunk, force est de reconnaître que cet « objet-livre », les couleurs cuivrées de la couverture, la tranche des pages dorées sont déjà une bonne façon de se mettre dans l'ambiance.

Il faut, reconnaissons-le, un petit peu de temps pour entrer dans ce livre, le temps de s'acclimater aux streloks, aux stalkars – sortes de robots mécanisés employés pour soulever et transporter de lourdes charges, adoptés par les armées et notamment par les russes, dont ils avaient assuré les victoires, avant de devenir l'objet de combats dans des arènes clandestines -, aux dirigeables qui constituent l'essentiel du développement technologique de cette uchronie.

Mais une fois entrés de plain-pied dans ce faisceau d'intrigues inextricables – et d'autant plus horribles que les russes, grâce au Docteur Weidmann, disposent non seulement d'armements redoutables, mais également d'une terrible machine à manipuler le cerveau humain – on pourra d'ailleurs se demander si les consonances germaniques du nom du médecin ne sont que le produit du hasard… -, il n'y a plus d'échappatoires possibles. Il ne reste plus qu'à aller jusqu'au bout de ce grand jeu…

Ce que l'on peut retenir de ce livre, c'est que, quelles que soient le conditions dans lesquelles les hommes sont placés, il s'en trouvera toujours certains pour accepter de franchir toutes les limites de l'humanité pour s'assurer un peu plus de pouvoir ; et, de l'autre côté de la barrière, il y aura aussi toujours des hommes et des femmes pour essayer de lutter, au nom de l'honneur, du courage, de la droiture. En fonction du camp qui gagne, on considèrera que l'on est optimiste ou pessimiste…

Les fils de l'histoire, lorsqu'ils se rassemblent, nous donnent finalement à voir une étoffe narrative riche, comme un tissu chamarré, comme un lé de soie byzantine chatoyante et mystérieuse… Et, dans l'intervalle, on s'est pris d'intérêt pour ces personnages romanesques, les aventuriers, les brigands d'honneur, les espions qui hantent cette histoire !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
Commenter  J’apprécie          240



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}