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Critique de LabiblideVal


Sara Lövestam a pris pour point de départ un fait de société notoire, le droit de vote octroyé aux femmes en Suède en 1921 (en France, nous devrons attendre 1944); y a adjoint le tabou absolu qui entoure l'homosexualité féminine au XIXe siècle; a dressé le portrait d'une femme du XXIe siècle tiraillée entre ce que la société attend d'elle et sa propre personnalité; et y a parsemé quelques miettes d'ésotérisme dans la capacité qu'a chacun de considérer les coïncidences qui apparaissent dans sa réalité, pour rédiger un roman passionnant.
En effet, il est difficile de lâcher ce récit de presque 600 pages tant l'intrigue captive. Celle-ci est scindée en deux univers. Tout d'abord celui de Signe, jeune institutrice du début du XIXe siècle, engagée dans la lutte pour l'obtention du droit de vote des femmes (et dans une moindre mesure, pour l'égalité des salaires entre les deux sexes) tout en rédigeant des poèmes d'une extrême sensibilité à l'intention de ses amours tenues secrètes. L'autre partie concerne Hanna, conseillère désabusée à l'Agence pour l'emploi, mal dans sa peau et en plein questionnement existentiel. Cette dernière va s'engager dans une quête qui se révèlera plus longue et plus formatrice que prévu, suite à l'apparition conjointe de quatre objets qui lui seront confiés en l'espace d'une seule journée et de manière incongrue: une paire de lunettes en métal, des bottines, une broche en argent et une règle de bois.
Autour d'elle vont se greffer des personnages parfois loufoques mais toujours attachants, désireux eux aussi remonter le fil du temps tout en regardant évoluer L Histoire depuis le fin fond de la campagne suédoises.
Les chapitres courts se terminent toujours sur une note de suspense, notamment parce que les rebondissements sont nombreux et imprévisibles!
Un véritable plaisir de lecture!
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