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Critique de Pancrace


Récemment, la représentante d'un éditeur m'a confié que les français adoraient « mettre » des étiquettes sur leurs lectures. Comme je ne veux pas déroger à la règle, je me risquerai au classement de « La baignoire de Staline » dans la catégorie du roman d'espionnage perfide et jouissif mâtiné de policier feutré.
Déjà que j'avais envie d'aller visiter la Géorgie, les premières pages font dévaler l'inspecteur Nougo Shenguelia dans les rues pittoresques et pentues de Tbilissi à la découverte du cadavre d'un jeune français assassiné, mon attention est alors à son comble.
Tous les codes sont réunis pour que je passe un bon moment de lecture et ce fut le cas.
Au-delà de nombreuses recherches à mener pour l'enquête dans les villes thermales mais aussi dans les territoires arides proche de l'Azerbaïdjan, l'auteur n'omet pas de mentionner l'inclination de l'ogre russe à conserver son emprise sur des régions comme l'Abkhazie ou l'Ossétie.
Les personnages sont attachants et notamment celui de René Turpin, diplomate français adjoint de l'ambassadeur. Il forme un duo parfait avec l'inspecteur Shenguelia pour aller débusquer les mensonges, les couardises et autres bassesses de l'appareil politique complexe de l'ex- URSS.
Je n'en dévoilerai pas davantage sur cette intrigue particulièrement bien menée qui m'a tenu en haleine jusqu'aux toutes dernières pages.
Un dernier compliment pour la fluidité de l'écriture de l'auteur où je perçois dans chaque chapitre l'affection qu'il ressent pour cette région du Caucase où il a été lui-même ambassadeur de France.
J'ai vraiment apprécié me plonger dans le bain d'une histoire récente et rendue tellement actuelle aujourd'hui qu'elle résonne de la même sonorité funèbre que lorsque que l'on frappe sur l'émail ébréché d'une vieille baignoire, fût-elle celle de Staline.

Merci à Babelio de sa confiance dans le cadre d'une « masse critique » et à l'éditeur Seuil « cadre noir » pour l'envoi de ce roman.



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