- Parfois, c'est difficile de voir ce qu'il y a de bon dans sa vie quand on traverse une période tourmentée. Mais n'oublie pas que, même en cas d'orage, le soleil brille toujours. Tu ne le vois pas, mais il est toujours là, au dessus des nuages, et il attend de te réchauffer à nouveau.
- Nous sommes quarante-cinq à New Hastings, mais notre famille est dispersée partout dans le Maine, répondit Peter. Au total, nous sommes cent-quatre-vingt-dix.
- La plus grosse meute des Etats Unis, ajouta Roland avec fierté.
Jordan posa les bras sur le plan de travail de ma kitchenette, après avoir pillé mon petit réfrigérateur.
- Et vous craignez pas les puces et les tiques ?
- Jordan !
- Quoi ? C'est une question légitime. Ils sont en fourrure la moitié du temps.
Tristan entra une minute après son départ et me serra dans ses bras.
— Comment te sens-tu ?
— Ces gens ont de sacrés remèdes ! Je n’ai pas eu mal une seule fois.
Il n’avait pas l’air convaincu et je lui adressai un sourire rassurant.
— Fais-moi confiance, j’ai connu pire. Il faudra plus qu’un démon suceur de sang pour se débarrasser de moi.
Sa mine demeurait grave.
— Tu as dû avoir très peur.
— Tu plaisantes ? As-tu déjà vu Jordan avec une épée ? Cette fille est plus flippante qu’une dizaine d’asticots démoniaques.
Tristan eut un petit rire et je sentis la tension s’envoler de ses épaules.
Il avait dû sentir ma peur, car il me prit brusquement la main et la chair de poule remonta le long de mon bras.
— Tu me fais confiance ?
Je me mordis la lèvre et hochai lentement la tête.
— Tu sais que je te protègerais quoi qu’il arrive, n’est-ce pas ?
— Oui.
— Tant mieux.
Il sourit et son regard se radoucit. Il me lâcha enfin la main et s’installa plus confortablement sur son rocher.
— J’ai beaucoup entendu parler de toi.
— Oui, dis-je en faisant la grimace, comme tout le monde, apparemment. Je crois que les guerriers aiment les potins encore plus que les filles de mon ancien lycée.
Ceux qui te chassent finiront par te donner le pouvoir de devenir ce qu'ils redoutent le plus
Mieux vaut échouer dans l'originalité que réussir dans l'imitation.
- Parfois , c’est difficile de voir ce qu’il y a de bon dans sa vie quand on traverse une période tourmentée. Mais n’oublie pas que, même en cas d’orage, le soleil brille toujours. Tu ne le vois pas, mais il est toujours là, au-dessus des nuages, et il attend de te réchauffer à nouveau.
Je fis courir ma main sur la page ouverte en espérant ne jamais devenir trop vieille ou trop blasée pour apprécier ces petits bonheurs.
Mieux vaut échouer dans l'originalité que réussir dans l'imitation.