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Critique de anniefrance


Ce livre est d'abord un cri de révolte, une exhortation à toutes les victimes de clamer leurs souffrances , incitation à oser parler pour tous ceux qui feignent de ne pas voir et entendre. Il faut que justice soit faite.
L'autrice dont c'est le premier roman a fait une grave dépression durant laquelle son enfance a rejailli avec toute sa violence; elle a tout confié à un journal intime: écrire lui a permis de survivre; elle s'est aussi fait aider par des psys .Mannequin de dimension internationale, sauvée socialement, elle reste très traumatisée par une enfance martyre qu'elle a partagée avec sa fratrie (qu'elle essaie de protéger).
A Londres où elle vit le premier confinement, elle relit au calme son journal et les émotions ressurgissent : ce qu'elle a vécu est presque inimaginable: son père la battait mais il s'est pendu et elle s'aperçoit qu'il comptait pour elle malgré tout; la mère a pris le relais puis ce sont les amants qui ont successivement pris la place du père; le premier l'a violée: elle a souffert longtemps physiquement et ne sachant mettre un nom sur ce qui lui était arrivé, a encore plus souffert psychologiquement et moralement, ne pouvant se confier à personne. le suivant n'est pas mieux: la brutalité, les attouchements, devant la mère qui ne réagit pas...C'est la pire: celle qui dit "pleure, tu pisseras moins"; celle qui est incroyablement hypocrite. Impassibilité devant le petit qui s'ébouillante et qui mettra beaucoup de temps à guérir; devant celui blessé à la tête et qui gardera les cicatrices. La jeune fille en arrive à méditer un meurtre avec un de ses frères contre Pedro, le dernier amant.
Le plus souvent ils sont livrés à la rue sans manger pendant que la mère travaille. Les voisins ne s'en mêlent pas et que dire des services sociaux!!
Très perturbant mais au niveau de l'écriture, j'ai trouvé que c'était bâclé: fin d'écriture en mai, sortie en septembre, cela n'a pas laissé le temps d'un travail avec les éditeurs belges (habituellement j'aime bien les éditions M.E.O): le style est assez relâché et il y a beaucoup de répétitions mais cela n'enlève rien au témoignage et au désir de l'autrice de faire bouger les lignes.
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