Citations sur Il était une fois... mon endométriose (4)
Le point du spécialiste
Pourquoi la recherche avance si peu ?
La théorie du reflux menstruel décrite par Sampson en 1927 est l'hypothèse la plus séduisante pour expliquer la genèse de l'endométriose. Au cours du reflux menstruel (autrement dit, les règles), les cellules endométriales, régurgitées dans la cavité péritonéale, vont s'y implanter, proliférer et pénétrer en profondeur. Il en résulte une inflammation locale chronique à l'origine d'une production accrue de substances élaborées par le système immunitaire (cytokines), d'hormones (prostaglandines), de facteurs de croissance et de facteurs induisant la formation de vaisseaux (pro-angiogéniques), favorisant le développement de l'endométriose.
La complexité de ces mécanismes physiopathologiques explique les difficultés de la recherche scientifique dans ce domaine. Les axes de recherche pourraient cependant permettre de proposer des traitements ciblés sur ces différentes cascades de réactions, et donc de proposer des traitements non contraceptifs (les traitements actuels qui visent à bloquer les règles étant aujourd'hui des contraceptifs).
Oui, on peut avoir mal pendant ses règles sans avoir d'endométriose. Pour autant, avoir mal ne va pas de soi, et si cette douleur n'est pas calmée par des antalgiques standards, cela doit alerter et il faut consulter.
- Mais qu'est-ce qu'elle nous fait, là ? Sa séance de yoga en pleine soirée d'anniv' ?
- Pas vraiment, non...
L’endométriose ne se comprend pas, elle se vit.