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Critique de PatryckFroissart


Nous sommes en 1665. Les thèses millénaristes circulent dans le monde connu, chrétien, musulman, juif, transversalement, annonçant que 1666, l'année de la Bête, forcément, puisqu'elle comporte trois fois le nombre six, sera celle de l'Apocalypse.
Baldassare, descendant d'une grande famille génoise installée dans le commerce des antiquités et du livre rare à Gibelet (ville du Liban connue dans l'Antiquité sous le nom de Byblos), vend étourdiment le livre de Mazandarani, le Centième Nom, qui vient de lui être légué par le vieil Hadj Idriss.
Malheur !
Le Centième Nom, comme l'indique son titre, renferme entre ses lignes ésotériques le centième nom de Dieu, dont seuls quatre-vingt-dix neuf sont révélés dans le Coran.
Ce nom secret, si quelqu'un le découvre et le prononce, est le seul talisman capable d'attirer la clémence du Créateur et de repousser la fin des temps.
Baldassare, ayant réalisé son erreur, et bien qu'il s'affirme à lui-même qu'il ne croit pas à ces prédictions superstitieuses, quitte Gibelet sur les traces de l'acheteur, le chevalier franc Hugues de Marmontel, émissaire de la Cour de France, en compagnie de son commis, de ses deux neveux, et d'une belle femme de Gibelet, Marta, qui recherche la preuve de la mort de son mari, disparu depuis des lustres du côté de Constantinople, afin de pouvoir se remarier.
C'est le début du périple de Baldassare, une odyssée haletante qui le mènera par monts, vaux, mers, amours, catastrophes et rebondissements, à Tripoli, Alep, Constantinople, Smyrne, Chio, Gênes, Minorque, Tanger, Lisbonne, Amsterdam, Londres, Calais, Paris, Gênes à nouveau, avant qu'il prenne, de Gênes à Gibelet, le chemin du retour.

Le roman se présente comme une succession de journaux de voyage tenus méthodiquement du 24 août 1665, jour de son départ de Gibelet, au 31 décembre 1666, jour où s'achève l'année fatidique sans que se soient réalisées les prédictions des prophètes en tous genres ayant fleuri pendant deux ans dans les villes et campagnes chrétiennes, juives et musulmanes.

Patryck Froissart
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