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Critique de florencem


Aimant beaucoup Keleana, et même si Crescent City a été une véritable montagne russe du genre « je t'aime moi non plus », je dirai que globalement, j'aime le travail de Sarah J. Maas. Je ne pouvais donc pas passer à côté d'Un palais d'épines et de roses. Autour de moi, la saga fait aussi quasiment l'unanimité, raison de plus pour enfin se lancer. Et je dirai que dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment, mais il y a pas mal de petites choses qui me laissent une impression mitigée…

Commençons par le positif ! L'univers déjà. Se retrouver dans le monde des Faes est quelque chose que j'apprécie de plus en plus. On y retrouve un folklore plus riche et aussi plus sombre qui donne cette impression d'être sur une mince frontière entre l'émerveillement et aussi la terreur. le monde est ainsi moins lisse, et l'on s'attend à tout. Les apparences sont trompeuses donnant à ce monde toute une palette de nuance. Et j'ai trouvé l'univers vraiment riche, bien exploité aussi. Les enjeux politiques qui prennent doucement le pas sur l'histoire et les manipulations qui vont resserrer leurs toiles sur nos héros. Des éléments qui font que bien que d'Un palais d'épines et de roses est aussi une romance, le roman ne se focalise pas que sur cela.

Autre gros point fort, les relations entre les personnages. Même si pour moi, il n'y avait aucune surprise, j'ai pris un grand plaisir à voir les protagonistes apprendre à se connaître, tisser des liens, et les voir évoluer au fur et à mesure. Chacun à ses défauts, mais cela donne un peu de piment à l'histoire et permet aussi d'avoir des petites joutes verbales qui font sourire. J'aime particulièrement voir des personnages que tout oppose devenir amis, ou du moins, avoir une relation qui s'en rapproche. Se dire qu'au final, ce qui semble être des opposés ont bien plus de points en commun qu'il n'y parait.

Maintenant les choses qui « fâchent ». L'un des points importants d'Un palais d'épines et de roses qui m'a laissée un peu perplexe est Feyre. Les héroïnes qui n'ont aucun instinct de survie et qui sont bien trop curieuses pour leur propre bien, je n'adhère mais absolument pas. Je veux dire si on vous dit, par exemple, de ne pas mettre votre main dans un feu parce que cela est dangereux, vous vous abstenez, n'est-ce pas ? Notre héroïne, non. Parce que ça la démange de savoir, et même si tous les indices et tous les conseils donnés vont dans le sens de « Non, il ne faut pas ». Elle y va quand même… Et forcément… elle s'attire des ennuis et mets en difficultés d'autres personnes. C'est une attitude que je trouve puérile au possible, et manquant sacrément de jugeote. Elle est aussi tout le temps en colère, prend tout au premier degré, et semble croire qu'on l'insulte à la moindre parole. Cela s'arrange un peu au fil du tome, mais l'impression reste quand même. Elle ne réalise pas la chance qu'elle a et son attitude est incompréhensible à certains moments. Feyre a aussi des qualités, je ne le nie absolument pas, mais globalement ses défauts ressortent beaucoup plus. Franchement, j'ai préféré les différents personnages masculins que l'on découvre, en particulier Lucien. Pour moi Tamlin est trop stéréotypé, même si son côté maussade lui donne du charme, et je ne sais pas encore quoi penser de Rhys mais il a clairement plus de profondeur et de facettes que notre héroïne.

Il y a aussi parfois des incohérences du genre Feyre qui ment à ses soeurs en disant qu'elle a passé ses journées à faire la lecture, alors que ces dernières savent qu'elle ne sait pas lire, et cela passe crème. Etant donné que c'est une lacune qui horripile notre héroïne et qu'elle nous le fait sentir à de nombreuses reprises, j'étais un peu en mode « Hein ? Quoi ? ». Et cela peut paraître minime comme défaut, mais quand ces incohérences s'accumulent… ça fait tiquer. Des événements paraissent aussi trop faciles, si vous voyez ce que je veux dire. Notamment à la fin, et ce n'est jamais ce que l'on espère. Cela casse la crédibilité du tout, et je sais que je suis du genre bisounours, mais quand un auteur entre dans le « too much »… non… Nous sommes aussi face à de nombreux mensonges. L'auteur nous présente des faits, et une partie de l'histoire est basé dessus, mais au fil de la lecture, on s'aperçoit que ce n'était que des foutaises. Une ou deux fois, pourquoi pas, mais autant de fois, cela donne plutôt l'impression que Sarah J. Maas fait machine arrière pour plus de facilité.

Cela fait beaucoup de points négatifs, mais encore une fois, j'ai tout de même passé un très bon moment. Je m'attendais aussi à plus vu les autres oeuvres que j'ai lues de l'auteur. Cependant, je me dis que d'Un palais d'épines et de roses reste un tome introductif. Il se passe énormément de choses, mais pour moi, c'est un univers que l'on pose avant tout. le monde, les faes et leur mode de vie, les enjeux politiques, les protagonistes principaux… tout cela est posé sur l'échiquier et va ensuite pouvoir prendre plus d'ampleur (du moins, je l'espère). Je garde donc bon espoir, même si clairement, je vois venir à trois mille kilomètre un schéma déjà vu dans Keleana et qui ne me plait pas trop, mais voyons ce que cela peut donner…
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