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Critique de Arctus


Frustrant. C'est le mot qui me vient à l'esprit en refermant le livre.

Ce roman est très riche, truffé d'idées originales et de trouvailles. La verve de l'auteur s'accorde à merveille avec l'ambiance magico-africaine du récit.
Pourtant, il manque une grande histoire à ce livre. Plus qu'un roman, c'est une succession d'anecdotes et de fables. À chaque instant, on croise des idées géniales, en se disant que cela va être enfin la route principale que va suivre le livre, et puis l'idée s'éteint et nous laisse en plan, pour faire aussitôt la place à une autre.

J'ai trouvé la première partie – judicieusement intitulée « le rêve le plus long de ta mort » – interminable, à la limite de reposer le livre. Mais ensuite, la mosaïque de récits alignés les uns à la suite des autres – chaque mort raconte son histoire – devient intéressante. On s'attend à ce que tous ces destins finissent par se rejoindre et s'imbriquer, mais non, à la fin commence une énième piste qui, cette fois, est la bonne, et explique le décès du jeune héros.

En fait, je suis frustré que cette dernière histoire ne tienne pas la place principale du roman, car elle porte vraiment en elle tous les germes pour faire une oeuvre prenante, entre l'art de raconter d'Alain Mabanckou, son univers haut en couleurs, et l'intrigue qui tenait bien la route.

Il existe les auteurs-insectes, qui pondent des centaines d'oeufs d'idées et les laissent grandir tout seuls, et les auteurs-mammifères, qui font très peu d'enfants mais s'occupent de les élever.

Alain Mabanckou a fait le choix respectable d'être un auteur-insecte…

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