Avec les montagnes, l'écart - l'ironie - entre l'imaginaire et le réel peut être suffisamment large pour tuer.
Ce livre tente d'expliquer comment une telle chose est possible, comment une montagne peut parvenir à "posséder" si totalement un être humain, comment peut naître un attachement si extraordinaire pour ce qui n'est, après tout, qu'une masse de rochers et de glace. Voilà pourquoi il examine non pas comment les gens ont exploré les montagnes, mais comment ils ont imaginé qu'ils le faisaient, comment ils les ont ressenties et perçues. Voilà pourquoi il ne se préoccupe pas de noms, de dates, de sommets et d'altitudes, comme les histoires classiques de la montagne, mais de sensations, d'émotions et d'idées. Ce n'est en fait pas du tout une histoire de l'alpinisme, mais une histoire de l'imagination.