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Critique de Dolat


Dolat
21 décembre 2021
Son corps et autres célébrations, le premier recueil de Carmen Maria Machado, avait été une véritable révélation. Thèmes très originaux, écriture directe et sans fard où la sexualité tenait une large part, expérimentations formelles tous azimuts…
Du coup, la curiosité était forte de savoir quelle formes et quelle direction allaient prendre cette Maison rêvée. Force est de reconnaître dès les premières pages que son autrice n'a pas mis d'eau dans son vin : si, cette fois-ci, le livre est purement – et presque « classiquement » – autobiographique avec le récit sans concession (et très cru quant à l'évocation de la sexualité) d'une relation toxique lesbienne qu'elle a vécu il y a plusieurs années, la construction fait preuve d'une inventivité ébouriffante.
Carmen Maria Machado structure en effet son récit sous forme d'un kaléidoscope de courts chapitres dont le titre et le contenu se réfère à ou reprend un genre littéraire ou cinématographique différent à chaque fois. Un principe presque vertigineux mais extrêmement bien maîtrisé, le postulat ne nuisant à aucun moment à la fluidité de la lecture.
Si on rajoute à cela le fait que l'autrice enrichit le sujet principal en évoquant notamment son côté presque tabou dans la littérature (comme si les relations homosexuelles et lesbiennes notamment ne pouvaient se concevoir sous le prisme de la maltraitance, qu'elle soit physique et/ou psychologique) ou les ponts qu'elle établit avec un naturel confondant entre son expérience et la mythologie des contes (dans d'étonnantes notes en bas de page), on tient là un livre riche, stimulant et, envers et contre tout, extrêmement émouvant.
Un véritable « tour de force ».
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