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Critique de encoredunoir


Comme annoncé dès le premier volet, Malcolm Mackay termine avec Ne reste que la violence sa trilogie consacrée au tueur à gages Calum MacLean qui, ici, décide finalement de raccrocher. À cela près que, comme il a pu le constater précédemment (Comment tirer sa révérence), on ne peut abandonner ce genre de poste sans risque.

Peinture sans fard d'un Milieu dont le fonctionnement, sans surprise, est calqué sur celui de l'Entreprise, la trilogie de Malcolm Mackay trouve ici un aboutissement somme toute logique. L'on y retrouve évidemment les mêmes éléments qui font l'originalité de la série : sécheresse de ton, analyse quasi entomologique des agissements des personnages et, surtout, allant de pair avec cette étude de caractères, cette manière qu'a Mackay d'expliquer par le menu le cheminement des pensées de chacun des protagonistes.
Dans un milieu ultra concurrentiel, chacun de leurs actes et même chacune de leurs paroles peut en effet entraîner une réaction en chaîne et tous tentent donc d'anticiper ces conséquences pour agir au mieux de leurs intérêts. Mais Mackay, qui se plaît à placer ses personnages dans des situations inconfortables joue avec brio – et avec humour, même si cela ne saute pas forcément aux yeux de prime abord – de ce trait pour venir placer le grain de sable ou la réaction inattendue de tel ou tel autre qui vient anéantir toute la stratégie mise en place. Car pour ultracodifié que soit le milieu dans lequel évoluent Calum MacLean et ses comparses ou ennemis, le hasard continue de frapper et la perfection n'est toujours pas de ce monde.

Toujours aussi retors, mais aussi bien plus sombre et désespéré ou désespérant que les deux précédents volumes, Ne reste que la violence met avec talent un point final à cette trilogie plus originale qu'elle ne le laissait soupçonner au début d'Il faut tuer Lewis Winter. Un beau baisser de rideau.
Signalons au passage pour les retardataires que les deux premiers volumes sont édités en format poche.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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