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Critique de HUBERT19


Le quartier Picassiette,

Je ne peux que souscrire à la conviction de Gomez. Un écrivain et critique du secteur social que tous connaissent. Oui, moi aussi j'ai aimé. Patrick Macquaire ne s'est pas contenté d'écrire un livre passionnant, il aura travaillé 25 ans dans une cité de transit : un quartier rénové tardivement dont tous rejetaient les habitants, 25 ans à porter haut les couleurs de la prévention spécialisée et le travail des éducateurs de rue. Les travailleurs sociaux le disent tous : ce livre est un exemple. Un exemple de résilience qui célèbre un héros modeste, Raymond Isidore, le balayeur du cimetière. Un artiste singulier qui luttait contre sa propre exclusion. Sa précarité. Un exemple pour les habitants de cette cité. Quantité de critiques et de journalistes ont aimé ce livre, comme Gomez, comme moi. Ainsi Renée Malaval de Mosaïque magazine ou encore Carole Marmet du Sociographe. Il faut lire leurs critiques pour comprendre qu'on a affaire à un texte qui détonne :

« Patrick Macquaire, expert en mosaïque et en relations humaines nous livre là une histoire sociale et artistique, un roman humaniste. Avec humour et humilité, de son écriture sobre autant que précise, l'auteur nous emmène sur le chemin d'une double restructuration : tout un quartier et tout une oeuvre. Comment un architecte, un urbaniste, un maire changent leur savant projet technocratique ; comment Raymond Isidore dit Picassiette, ramasseur de vaisselle cassée devient artiste ; l'histoire des Hauts-de-Chartres et de sa Régie de quartier. C'est l'histoire du temps et de la lenteur : celle du mosaïste qui taille inlassablement chacune de ses tesselles pour obtenir une création unique ; celle de l'ethnologue qui reconstruit un quartier et lui donne une âme. Dans les deux cas, tout un art. Plus qu'un livre intéressant, un livre qu'on lit, et qu'on relit, passionnément ».
Renée Malaval, Mosaïque-Magazine.

Vous avez là un avis d'experte en mosaïque qui, de toute évidence, comme quantité d'artistes connait bien cette aventure. Il faut lire aussi l'analyse d'une spécialiste en travail social qui dans le Sociographe s'adresse aux écoles d'éducateurs :

« Dans ce récit qui se lit comme un roman, nous faisons connaissance avec un personnage tout droit sorti des gens de peu de Pierre Sansot. Par le biais de cet essai, nous partageons un ensemble de questionnements, d'incertitudes, d'émotions (dont la colère parfois), qui jalonnent un parcours qui en fin de compte aboutit. Il ressort de l'ensemble un réel enthousiasme, une grande humanité, une grande complexité sur la gestion des questions politiques, des désirs et des besoins des personnes sans cesse mouvants, la nécessité de maîtriser une certaine méthodologie pour mieux la garder à distance »
Carole Marmet, le Sociographe.

Ce livre réédité récemment, a été traduit en italien. Il passionne les travailleurs sociaux. Les italiens lui ont fait un accueil enthousiaste. Je peux en témoigner. Ce livre est assurément aussi novateur que celui que l'auteur consacre à Nantes et à l'île d'Hoëdic : le cercle des homards, Prix international du livre insulaire d'Ouessant. le quartier Picassiette, est un essai réussi de transformation sociale. Il célèbre avec modestie des habitants souvent cités et très valorisés, des usagers malmenés par la vie et que l'auteur, directeur d'un centre social et d'une régie de quartier, éducateur de rue employait et considérait comme ses propres collègues. On en reste pantois. Il s'identifiait à un simple balayeur qu'il admirait. Oui, c'est un livre à lire ou à relire comme dit si bien Renée Malaval.

François Hubert
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