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Critique de hanyrhauz


La disparition d'Adèle Bedeau est le roman des faux-semblants. Dès la préface, l'auteur se joue de nous, en parlant d'une nouvelle édition, d'un mystérieux écrivain français, d'un film inconnu de Claude Chabrol. J'ai trouvé ça un peu facile, comme si l'auteur, le vrai, se cachait derrière un autre. le personnage de Manfred Baumann m'a intrigué tout d'abord. Un homme d'habitudes que sa routine rassure, mais il fallait bien que quelque chose se cache derrière la banalité. Et c'est l'inspecteur Gorski qui va le découvrir.
La banalité est partout, dans les bars un peu miteux d'Alsace, dans le rapport des gens entre eux. Ce côté ville de province fait référence à Chabrol. Mais le face-à-face Baumann/Gorski m'a fait surtout penser au Garde de vue de Claude Miller. C'est cette ambiance particulière, pesante, d'une petite ville où tout le monde se connaît, où si tout est banal rien n'est anodin, qui m'a plu.
Au fil des pages, mon intérêt s'amenuisait. Le personnage principal m'était de plus en plus antipathique. Cette manière d'écrire à la Simenon, de proposer une sorte de nouveau Maigret, ne m'a pas convaincu et j'ai fini par me dire que cela manquait d'originalité. Que Graeme Macrae Burnet se cachait encore un peu plus derrière un autre. Et en refermant le livre, je n'avais pas envie de découvrir son autre roman, mais plutôt de me ruer sur l'oeuvre de Simenon. Ce qui est une réussite pour l'hommage l'est moins pour la création originale.
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