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Citations sur Lamento (10)

Et la vie a continué. Comme avant, et pas comme avant. Soudain j’avais peur. De quoi ? De ce qui allait arriver. Et qu’est-ce qui est arrivé ? Rien. Et c’était ça le plus effrayant.
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Le coup de foudre est une catastrophe qui ne connaît aucune limite, il s’enivre de lui-même et se félicite d’avoir aboli chaque ordre existant, il plonge dans l’incertain et vénère l’instant présent pour l’éternité.
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En réalité tout est mouvement, transformation, rien n’est immobile, dans la vie que nous vivons quelque chose d’extrêmement lent, de quasi imperceptible, commence peu à peu à avoir lieu et ne cesse d’avoir lieu, bien longtemps avant que l’on ne se rencontre, et même après, dans le coup de foudre, même là, au-delà du temps, dans un autre monde, et plus tard, lorsque le coup de foudre n’est plus, et que l’amour attend, attend, attend, même là-bas, dans la nuit … ça a commencé à se produire, et ça s’est produit, et ça a continué à se produire, et ça continue toujours à se produire.
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Le coup de foudre n’a pas de langage, c’est un animal, c’est le théâtre de la cruauté, il est à la limite de la folie, il est le sublime et il n’est pas en mesure de se formuler lui-même.
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Le coup de foudre n’a pas de nom et pas de visage, celui que vous voyez dans le miroir n’est pas vous, et c’est une peur, un plaisir, une chute dans le vide.
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Et ça s’est produit, ce n’était pas le destin, ce n’était pas le hasard, ça s’est produit, tout bonnement, la vie est comme ça, les choses arrivent.
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J’avais cru que, comme le jour de la nuit, l’amour jaillirait du coup de foudre, que l’un ne pouvait exister sans la possibilité de l’autre et que l’autre ne pouvait exister sans l’un en ce qu’il était sa condition préalable, que la transition aussi effrénée que l’aube serait la plus belle de toutes et nous emporterait avec elle, que celui dont on tombe amoureux comme jamais auparavant et jamais plus depuis, le seul, est celui avec qui on peut vivre, comme quand on respire, comme quand on se donne, que le « oui » et le « oui » ne sont pas une limite mais une porte qui s’ouvre du début et communique sur la suite, que l’ivresse, la folie et le temps dépourvu de temps, avec les jours, les semaines les saisons, se montreraient, incarneraient le quotidien…
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Je sais maintenant ce que je veux, et pourquoi j’écris : pour créer la vie, montrer la beauté dans le monde, dans la moindre petite chose, dans la moindre petite créature, dans la peine, dans la douleur, dans l’amour, montrer qu’il est possible de vivre, ensemble, et de s’aimer, en dépit du reste.
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Qu’est-ce que j’avais imaginé ? Pas de portes fermées ni de temporalité limitée, au contraire, l’abolition du temps, quand l’écriture entre en vous et que le moi disparaît, un instant privé de prolongement, quand soudain vous réapparaissez et qu’en un éclair c’est terminé, quand une chose dont vous ne comprenez pas qu’elle puisse être scintille sous vos yeux, quelques heures sont écoulées, trois, peut-être quatre, mais pas six, ça me consumerait, il n’y aurait plus rien ni personne ; à mon retour je ne veux pas être éteinte, épuisée, bien sûr que non, un peu étourdie, ça oui, mais bienheureuse, enrichie, saturée de désir et d’envie pour tout ce qui existe, le monde et la vie quotidienne, toi, mes bien-aimés, le chien, cet animal d’une prodigieuse stupidité, oui et oui, l’écriture ne doit pas être une souffrance, ça n’a pas de sens, c’est une projection, un mythe auquel je ne crois pas tout comme je ne crois pas que renoncer au monde et à la vie aboutirait à un art plus grand, bien au contraire, il s’agit de la vie, l’écriture est une adresse, au monde, à toi.
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Maintenant c’est arrivé, me dis-je, mais peut-être qu’il n’y a pas de moment déterminant, peut-être que la vie est un seul et même mouvement impitoyable qui ne cesse de rouler, comme si nous regardions au creux des flammes, nous sommes toujours sur le seuil, nous ne pouvons pas nous en détacher, c’est tellement plus grand que nous, nous ne savons pas d’où c’est venu, il est trop tard, et sans doute n’est-ce pas le coup qu’il m’a donné, la violence soudaine venue de nulle part qui est un crime, mais l’idée et l’exigence que ça puisse tout à fait être évité qui sont inhumaines.
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