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Critique de Domichel


Dernière enquête du commissaire Laviolette, puisque Pierre Magnan nous a quitté en 2012, “Elégie pour Laviolette” est un résumé de tout ce que l'auteur savait écrire avec passion, humour, détachement et distance d'avec ses contemporains. Élégie tout d'abord, signifie pour ceux qui ne le connaîtraient pas (comme moi au départ), petit poème triste, tendre ou mélancolique. C'est tout Magnan que l'on retrouve dans ce terme, du vocabulaire recherché au sentiment d'abandon ou de résignation de son personnage fétiche, Modeste Laviolette.
Mais attention, ce n'est pas parce que notre cher commissaire est à deux ans de la retraite qu'il va renoncer à éclaircir le mystère que lui confie son ami le conseiller Honoraty, en le faisant nommer à Gap pour le rapprocher du lieu du supposé crime. Car en plus on n'est même pas sûr qu'il y a crime mais il y a mystère et c'est là le principal. Arrivé sur place Laviolette va d'abord s'imprégner du pays, de son atmosphère et frayer avec les habitants. Dès lors Magnan nous sert de magnifiques pages de descriptions des montagnes et vallées et de ciels et lumières ; et c'est le soulier boueux que le héros va à la rencontre des autochtones. Alors une superbe galerie de personnages s'offre à notre regard, et c'est au milieu de tous ceux-là que l'enquête va démarrer doucement. Au terme d'un récit au parfum de pain de campagne et d'amours effrénées, ponctué de scènes plus pittoresques les unes que les autres, Laviolette mettra comme toujours un point d'honneur à confondre ceux ou celles qui le méritent dans une mise en scène grandiose.
Il nous restera donc à faire les bouquinistes et les vieilles librairies, ou encore les vendeurs d'occasion sur le net, pour enrichir notre bibliothèque des volumes de Pierre Magnan qui nous manquent, car cela devient de plus en plus difficile de trouver ces livres qui nous font tant rêver par leur richesse d'écriture, leur vocabulaire provençal fleuri et les tournures de phrase que l'on ne rencontre plus si souvent en littérature française.
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