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Critique de keisha


keisha
18 septembre 2011
Un simple mot pourrait résumer ce roman : quiproquos. le lecteur omniscient découvre l'histoire à travers trois personnages, et s'amuse fort de l'enchaînement des diverses péripéties et des erreurs d'estimation des trois héros:

Jasper passe quinze heures par jour dans un open space d'une grande banque d'investissements à Chicago, le nez sur l'écran, à parier sur la montée ou la dégringolade des cours. Bientôt il sera "Jérôme K. au pays des subprimes", et ça fera mal!

Meike, elle, est la traductrice allemande de Harry LaMarck, célèbre écrivain vivant à Chicago, dont on attend le manuscrit du nouveau roman. En vain. D'ailleurs il disparaît. Meike part à Chicago le retrouver.



Voilà, j'en ai assez dit, tout ce monde là va se retrouver, se perdre, les petits détails auront de l'importance, jusqu'au final vraiment bien bidouillé.



Brillant, maîtrisé, original, drôle. En prime une plongée fascinante dans l'univers impitoyable des traders.



L'auteur est islando-allemand, et traducteur d'islandais en allemand. D'où de (courts et rares) délicieux passages sur le métier de traducteur : Meike ne reconnaît pas le Walnut Room décrit dans les romans de LaMarck, mais à le relire, reconnaît que son talent a "donné à cette cantine de grand magasin un éclat mondain", et reproche à LaMarck de s'être trompé dans une recette, qu'elle a réalisée pour ses invités, et s'est ridiculisée.

"Personne ne connaît l'oeuvre d'un auteur aussi bien que sa traductrice. Admettons qu'un roman soit une salle de séjour: les correcteurs, lecteurs ou critiques se contentent d'un regard à travers la pièce. S'ils sont consciencieux, ils l'observent attentivement, mais seule la traductrice est allée voir sous le canapé, c'est elle qui a enlevé les fleurs du vase, démonté et remonté le téléviseur."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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