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Critique de Nayac


Nayac
17 novembre 2019
L'amitié. Un mot si usité, si chargé d'empathie, que... l'on est bien ennuyé si l'on doit la définir en une phrase ou deux !
Jean Maisonneuve en propose une définition (qu'il déclare imparfaite): "l'amitié correspond à un lien de bienveillance et d'intimité entre deux (ou plusieurs) personnes , ne se fondant ni sur la parenté ni sur l'attrait sexuel, si sur l'intérêt et les convenances sociales".

Toutes ses caractéristiques positives ne doivent cependant pas empêcher d'en chercher sans a priori les ressorts, d'en questionner la "bienveillance", par exemple:
- l'amitié est elle sujette au coup de foudre, comme son compagnon l'amour?
- n'est elle pas un faux nez de l'amour propre?
- ou un effet masqué de l'intérêt (au sens de simple échange de bons offices maquillé en désintéressement) , comme le suggère les économistes utilitaristes, mais aussi La Rochefoucauld?
- un risque de destruction (dans le sens de désintéressement) de soi, notamment par mimétisme de l'autre? Là c'est Proust qui s'exprime , même s'il tempère un peu: "Notez que si théoriquement je suis un athée de l'amitié, je la pratique avec plus de ferveur que bien des apôtres".

Au delà des ses références littéraires, Jean Maisonneuve reprend aussi les approches plus sociologiques, études etc..., que je vous laisse découvrir dans ce petit livre dans la bonne tradition des "que sais-je"!
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