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Critique de Mimeko


Los Angeles 1953, Larkin Moffat, producteur de seconde zone dans l'industrie du cinéma, se cantonne dans des westerns où le principal acteur est un vieux comédien sur le déclin. Il est contacté par Chance Buckman et Annie Morrison des militaires. Leur mission est de produire et lui faire réaliser des films mettant en scène l'armée pour en faire la propagande et diffuser une image positive, destinée à séduire les jeunes susceptibles de s'engager, la société de production l'AFE - l'American Family Entertainment venant d'être créée à cet effet. L'occasion est trop belle pour Larkin, ambitieux et prêt à tout, qui se voit attribuer deux millions de dollars et y trouve l'opportunité de placer sa jeune maitresse Didi Brumelle dans le rôle principal. C'est sans compter avec Jack Dragna, un maffieux sur le retour qui finance le projet, et qui lui, souhaite imposer Liz Montgomery, sa protégée, dans le premier rôle féminin. de son côté le père Starace, bien introduit dans le milieu du cinéma, écume les réunions et les manifestations des producteurs et réalisateurs pour collecter des fonds destinés à financer ses actions de bienfaisance, mais dans cette époque baignée par le Maccarthysme, il n'est pas bon d'être homosexuel. C'est lors d'une de ces soirées que Jacinto, son jeune amant latino sympathise avec Liz et Didi, les deux femmes se sentant attirées l'une par l'autre. Les évènements vont se précipiter, le magot de deux millions devenant l'objet de tous les désirs.

Avant les diamants est une sorte de fresque noire et cynique du cinéma ou plutôt de ses dessous sordides où tous les coups sont permis entre promotions canapé, de plein gré ou sous contrainte, parties fines où drogues et stupéfiants coulent à flot, autant que l'alcool, photos compromettantes servant de moyens de chantages, élimination de starlette de façon sadique, tous les moyens les plus bas et cruels sont bons pour arriver à ses fins - obtenir un rôle ou la réalisation d'un film. Avant les diamants est donc une vision au vitriol de l'industrie américaine du cinéma, sous le joug des producteurs eux-mêmes pilotés par les agences gouvernementales - en tète l'armée - pour véhiculer le bien fondé d'une politique ou d'un style de vie, le tout sous censure du Maccarthysme.
Même si la galerie de personnages est bien incarnée, j'ai trouvé le récit très froid, un texte à charge qui probablement aborde des problématiques réelles mais qui m'a oppressée. Servi par une écriture au scalpel, le roman est épuisant dans la cruauté et le cynisme, avec des séquences de sadisme, des personnages bien dessinés mais peu sympathiques
Très noir et très crû.
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