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Critique de FabDef95


L'ami arménien convoque une double nostalgie : celle de cette petite communauté arménienne pour son pays natal et celle de l'auteur pour son ami disparu qui souffrait de la « maladie arménienne ». Ce roman nous embarque en plein coeur d'une communauté exilée, certes pauvre, mais digne et ô combien riche de l'essentiel. Probablement parce qu'il est orphelin, le narrateur tel un papillon, est irrésistiblement attiré par la lumière et la chaleur qui émane de ce "royaume d'Arménie", de sa générosité et de son hospitalité. "Le bout du diable" est un lieu où l'histoire de l'Arménie ne meurt jamais, elle se transmet. À travers ce peuple déraciné et son ami, l'auteur va découvrir les horreurs que les arméniens ont subies. Il va découvrir aussi la solidarité, la fidélité avec Gulizar la soeur de Vardan, mais aussi la sagesse avec Sarven. Malgré l'oppression, le déracinement, leur misérable condition de vie, l'incertitude du lendemain, cette communauté offre une belle leçon d'humanité et d'espérance.

Quant à Andréï Makine, avec sa plume poétique, il rend un bel hommage à son ami disparu et aux siens, ces « copeaux humains, vies sacrifiées sous la hache des faiseurs de l'Histoire. » Un seul bémol, à vouloir poser sur son récit un voile de pudeur, l'auteur tient un peu le lecteur à distance, sentiment accentué en raison de son style d'écriture. Malgré cela, L'ami arménien est à lire pour ne pas oublier et pour la plume de l'académicien, Andréï Makine.
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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