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Critique de Lishbks


Je devrais pourtant être habituée, mais je suis à chaque fois saisie par la manière dont Andreï Makine parvient à secouer mon coeur dans tous les sens en quelques mots. Il y a ses phrases si belles qu'elles me forcent à lever les yeux de mon livre pour fixer le vide et le remplir de sens. Pourtant il serait injuste de le résumer à l'esthétique de son style.

Dans ce roman, deux jeunes garçons se lient d'amitié. Ils ont le même âge, vivent dans ce même coin de Sibérie encore timidement réchauffé par les dernier rayons de soleil d'une fin d'été.

Vardan est différent. Il y a quelque chose de délicat dans ses yeux absents face aux railleries, dans la poésie de ses gestes, dans la sagesse de ses mots. Si cela lui vaut l'hostilité de la plupart des autres enfants, pour le narrateur il représente la possibilité d'habiter le monde autrement.

D'où lui vient ce supplément d'âme ? Pourquoi a-t-il déjà l'air d'avoir vécu des vies entières ?

Le narrateur, orphelin, va doucement lever le voile sur les aspects mystérieux qui entourent son ami, découvrir le sentiment d'appartenance et la vie torturée de tout un peuple au rayonnement fascinant.

Un roman bouleversant dans lequel l'humanisme et la mélancolie s'entremêlent et se nourrissent.
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