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Critique de oceaneclaer


Le livre est un hommage à son ami disparu. Pour ne pas oublier.
C'est aussi une piqure de rappel de ce qui se passait dans les années 70 en Sibérie (Staline était bien mort pourtant) quand le Goulag nous pendait au nez pour un oui, pour un nom.
Ici, il est question d'Arméniens qui n'ont pas dû se conformer à la ligne soviétique et attendent leur jugement. Pour ce faire, ils sont déportés à 5000 km de l'Arménie, dans une geôle de Sibérie. Les familles sont venues les soutenir, regroupées dans un misérable quartier.
On sera accueilli (comme l'auteur) dans la famille de Vardan, l'ami, une famille chaleureuse, tendre, et pourtant soucieuse. Il est question d'une cafetière en argent qui deviendra vite un bol en aluminium, faute de sous, de photos sur le buffet, de ciel sur la terre et de soupirail. On entrera même par effraction dans le génocide arménien ou le conflit du haut Karabakh.
L'amitié entre jeunes garçons est un thème récurrent chez Makine, le passage entre l'enfance et l'âge adulte et ses tourments amoureux est le fondement de son récit initiatique.
Au fil des pages, le style devient de plus en plus secret, de plus en plus concis, elliptique même. le dénouement, juste suggéré est poignant. L'image du couple dans le soupirail, la tête de la femme blottie sur la poitrine nue de l'homme est une image que l'on n'oublie pas.
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