AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de isabellelemest


Le narrateur, d'origine russe comme l'auteur, évoque dans ce roman la vie et les combats d'un ami angolais, un militant convaincu aux motivations personnelles très fortes, qui mettra toute son énergie au service de la révolution, et sera évidemment formé et entraîné dans les écoles de l'ex-URSS et de Cuba. Ayant vécu un amour d'une grande intensité sentimentale avec une étudiante moscovite qui lui fera connaître son village sibérien, son froid glacial et sa chaleur humaine sans phrases, il sera manipulé et connaîtra tous les aléas de la politique impérialiste du bloc soviétique dans l'Afrique de la guerre froide, avant de trouver, au terme d'un parcours aussi désabusé qu'héroïque, une fin admirable et dérisoire dans la panique et le brasier de Mogadiscio évacué par les Russes.
Dans ce roman inégal, de très belles pages sur la pureté et la force de l'amour voisinent avec des sarcasmes qui frôlent racisme et même sexisme, car l'auteur semble distinguer l'amour idéal de la bestialité d'une sexualité repoussante et caricaturale… On reste déconcerté par cette satire violente des compromissions et des bassesses de bien des dirigeants africains, même si la peinture, pour cruelle qu'elle soit, n'est pas entièrement inexacte… L'évocation de la politique soviétique en Afrique et de son cynisme, présente une assez grande originalité, ce thème étant peu connu et peu abordé. le lyrisme de certaines pages et la dénonciation impitoyable des menées politiques en Afrique, de quelque bord qu'elles soient, restent les deux atouts de ce roman assez hétérogène.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}