AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SophieB75


L'Oeuvre de l'amour est le premier roman osmondien écrit à la première personne. On pourrait le qualifier de parcours initiatique, celui du jeune Stanislas, né bossu et d'une union illégitime entre une mère aristocrate qui ne l'a jamais vraiment aimé et dont le désir à son égard est même mortifère – qui lui donnera également l'impression que la vie est « un poison » – et un père aux multiples pseudonymes d'écrivains (sans doute une coïncidence chez Makine-Osmonde- …) s'appelant Theo Godbarsky, deux fois Dieu si l'on se réfère aux signifiants de ses prénom et patronyme (theo et god). le lien qui unit le narrateur et son père de sang est exclusivement l'écriture. le père qui l'a élevé, bienveillant, lui a transmis bien malgré lui une certaine fascination pour le corps des femmes qualifiées d'extrêmes qui « incarnent l'essence du Temps » (p.197) et aussi la quête de l'amour, thème au coeur de toute l'oeuvre osmondienne. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, mais de l' amour salvateur, qui « rend immortel celui qu'on aime » (p. 270), un amour au-delà du langage, qui n'a rien à voir avec ce qui se passe dans une vie conjugale ou lors des moments de rencontres charnelles dans un square : « des mots tendres avant l'acte, une brève jouissance, des mots tendres, mais déjà hypocrites, après l'acte » (p.25).
Suite sur le blog:
Lien : http://liresortiraparisetail..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}