A quoi sert de lire si, la dernière page tournée, on ne commence pas à respirer autrement, à voir autrement, à vivre et à attendre la mort différemment?
Oui, l’enfant, cet alibi pour ceux qui abdiquent, renonçant à leur quête. L’enfant reçoit, en héritage, leur lâcheté et leur fébrile espoir de voir, par procuration, l’accomplissement des rêves qu’ils ont trahis …
La lumière blanche du mistral … La Parole allait s’imposer à eux, j’en étais sûr, les arracher à ce travail de Sisyphe qui consistait à remplir la cave avec des livres inutiles, prétentieux, muets. Il leur faudrait un choc, une illumination !
Car c'est bien ça l'idéal de toute société qui se respecte : assurer au citoyen le statut d'un con heureux qui ne pense pas au sens de la vie.