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Critique de iris29


iris29
04 septembre 2021
Etrange roman dont je me demande, alors que je viens juste de refermer ses pages si j'ai aimé ou pas ...
Saluons la construction, conçue comme des poupées russes , puisqu'on suit quatre époques, chacune s'imbriquant dans la plus âgée pour divulguer un secret, un pan de l'histoire.
1999 : Alors que Zee est logée gracieusement dans la remise de la propriété familiale avec son mari Doug, par sa mère Gracie, ils se voient obligés de partager les lieux, avec Case 'le fils du mari de Gracie) et sa femme Miriam, artiste. Cohabitation qui ne plaît pas à Zee mais qui fait le bonheur de Doug, qui essaie de devenir écrivain, et qui voit en Miriam , une complice dans sa quête de renseignements sur un poéte ayant séjourné dans le manoir vers 1929.
Puis nous basculons en 1955 : Grace se voit offrir Laurefield par son père, après son mariage avec George. mari qui s'avère violent... et on en apprend un peu plus sur la propriété et les gens qui y ont habité..
1929 : Laurefield était alors prêtée à une colonie d' artistes, lesquels veulent absolument maintenir la magie du lieu.
1900 : Laurefield n'est que prés et chênes, qu' un certain Augustus veut acheter en vue d'en faire une splendide demeure pour lui et sa jeune femme Violet Devohr, celle-là même qui, presque un siècle plus tard, continue de hanter les lieux.
Car , ne nous y trompons pas , la vraie vedette de ce livre est une maison, pas les personnages. Car les gens n'ont fait qu'y passer, certains l'ont aimée passionnément, d'autres détestée, d'autres y ont trouvé un refuge, certains y sont morts. Pour certains , elle fut une prison, pour d'autres la liberté. Certains l'ont fuie , d'autres, ne pouvaient la quitter.
Ce qui fait toute l'originalité de ce roman, c'est la narration, à rebours. Beaucoup de temps morts , de passages inutiles entre temps, comme ceux consacrés à Zee et aux coulisses de son lieu de travail (elle est prof de fac).
Parfois, l'auteure botte en touche et conclue ses chapitres un peu trop rapidement, il faut être vigilant, pour ne laisser rien passer, aucune pièce du puzzle reconstituant l'histoire de Laurelfield.
Parfois, ses personnages son étonnement désintéressés, et se dépouillent volontiers, un peu trop facilement...
Etonnement aussi sur la place consacrée au fantôme. Je m'attendais à lire un roman du gente Fantastique, avec une Violet qui hante chaque page, il n'en est rien . Rien du tout.
Pas le moindre fantôme , mais un secret (des secrets ), un chantage, et une maison où les artistes furent heureux le temps que cela a duré..
Une demeure conçue pour le bonheur, qui a abrité des couples, des hommes, des femmes , et c'est là tout le "squelette" du roman, leurs relations, leurs" non-relations" .
Ah ! si les maisons pouvaient parler...
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