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Critique de sabine59


Ce livre, prêté par mon fils, m'a fait découvrir un auteur remarquable.Prix Pulitzer en 1967 pour ce livre justement, cet écrivain américain de parents juifs immigrés a construit un roman hallucinant.

Hallucinant d'injustice, de souffrances atroces auxquelles on condamne un innocent.Mais revenons au début: Yakov Bok est un pauvre juif , quitté par sa femme et sans ressources, il est réparateur en tous genres. Il décide d'aller à Kiev , dans l'espoir d'une vie meilleure. Avant de partir, il confie, révolté, à son beau-père: " Tout au long de ma misérable enfance,j'ai vécu dans un orphelinat puant et je me suis borné à exister. Dans mes rêves je mangeais, et je mangeais mes rêves".

Malgré ce destin jusque là terrible, il espère que les choses changeront pour lui. Tout semble plutôt s'améliorer au départ mais le sort s'acharne: il est accusé d'avoir assassiné un jeune garçon.En cette année 1911, le climat politique est agité en Russie.La Révolution de 1905 a eu lieu mais le régime tsariste est toujours en place.Et surtout, la haine du Juif bat son plein.Les pogroms se multiplient.Yakov sert de bouc émissaire.

Commence alors son incarcération et les sévices corporels et mentaux.On pense au " Procès" de Kafka, tant l'absurdité du système judiciaire fait frémir. Yakov, qui désirait s'instruire et lit Spinoza connaît un enfermement insupportable, enchaîné à des fers mais criant toujours son innocence.

La fin est assez apocalyptique, symbolique.

Une oeuvre forte sur la condition humaine, la liberté, d'une ironie sombre.

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