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Critique de GuillaumeTM


Curzio Malaparte fut, durant la seconde guerre mondiale, correspondant de guerre sur le front de l'est. Il nous retranscrit donc, entre fiction et réalité, toute l'horreur barbare de la guerre.


Le narrateur parsème différents dîners mondains auxquels il a été convié, (les autres invités étant hauts dirigeants nazis et des aristocrates) d'anecdotes fameuses souvent cruelles ou parfois étranges.
On passe d'une visite du ghetto de Varsovie au massacre d'enfants lettrés dans un kolkhoze en Ukraine.

L'image la plus marquante demeure celle de ces chevaux morts piégés dans un lac gelé.
« Le lac était comme une immense plaque de marbre blanc sur laquelle étaient posées des centaines et des centaines de têtes de chevaux. Les têtes semblaient coupés net au couperet. Seules, elles émergeaient de la croûte de glace. » On dirait le tableau d'un peintre vaguement surréaliste, d'ailleurs un certain nombre sont cités dans le livre.

Toute l'histoire se déroule débute en 1941 et se termine en 1943 à Naples.

C'est une façon originale de traiter de la guerre et de la monstruosité qu'elle engendre que de se faire le témoin direct plutôt que de romancer d'une façon plus classique et aussi de se garder de toute autocensure. La seule question que l'on peut se poser est la suivante : où se situe la frontière entre la réalité et la fiction. Les descriptions nous semblent si vraisemblables qu'il est impossible de répondre à cette question. Kaputt est en fin de compte l'exact opposé du « Petit prince » de St Exupery, ils nous parlent tous les deux de la même chose; de l'humanité s'écroulant dans une violence insensée. Sauf que le premier choisi une manière plus poétique tandis que le second s'est fait le chantre d'une réalité crue.
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