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Critique de FrancoMickey


Bird Box ce n'est pas une énième dystopie dans le paysage de la science-fiction. C'est une oeuvre qui se veut avant-tout sensorielle, l'aspect post-apocalyptique ne servant que le récit à travers son lot de péripéties et moments de tension émanant directement de l'environnement précaire et scabreux associés à la fin du monde. C'est pourquoi, toi, oui toi l'amoureux du roman d'anticipation je m'adresse bien à toi, il ne faut pas t'attendre à une explication étoffée du pourquoi du comment des créatures mortelles - dont on ne sait ni d'Adam ni d'Ève à quoi elles s'apparentent - ont déboulé d'un coup sur Terre, où tu risques de tourner l'ultime page d'humeur ronchonne.

Josh Malerman met au centre de son aventure la protagoniste, en la présence de Malorie, mais pas que. Les personnages secondaires sont également mis en avant et parfaitement développés afin de créer une puissante empathie chez le lecteur. Malgré tout, cette volonté louable n'est pas sans défaut et se montre perfectible à travers le personnage de Tom qui occulte littéralement l'héroïne tant son écriture est aboutie.

L'auteur met également un point d'honneur sur l'expérience vécue par son public en retranscrivant avec un talent inouï les émotions et ressentis des personnages évoluant dans un environnement extérieur hostile qui les a démunis de la vue. L'exercice, pas simple de prime abord - on parle tout de même de faire transparaître, à travers des feuilles de papier imprimées, la sensation de vivre, ressentir et apprivoiser un monde effrayant inédit dans l'Histoire de l'Humanité - se révèle absolument prodigieux. Attendez-vous à vivre quelques instants légèrement anxiogènes.

Enfin, le dénouement est mitigé, oscillant entre l'éminent coup de maître et la fluette déconvenue. Tout le long du livre on l'attend ce final, si bien qu'il finit par transpirer par nos pores, et en fin de compte, il est très rapidement (trop ?) expédié, nous coupant ainsi l'herbe sous le pied et suscitant en nous un léger sentiment de frustration. Mais dans le fond, quand une fin fait réagir le lecteur, n'est-ce pas là le signe d'un grand livre ? A chacun son avis.
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