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Critique de TerrainsVagues
Je ne sais pas vous mais en ce moment j'ai un bol pas possible avec mes lectures. Les perles s'ajoutent les unes aux autres et avec « Que sur toi se lamente le Tigre » c'est Idil Booky que je remercie pour l'envoi de ce livre. Un joli cadeau et une lecture poignante.
Alors qu'il y a tant de livres qui alignent les pages par dizaines, par centaines, des pages avec des mots posés dans un style plus ou moins heureux, alors qu'il y a tant d'histoires sans vraiment grand intérêt, il y a de petits bouquins comme l'est ce roman d'Emilienne Malfatto qui tout en restant minimaliste, savent vous remuer sans artifices.
Même si l'on sait ce qu'est la condition féminine dans de si nombreux endroits de la planète, nous savons de loin.
Emilienne Malfatto va donner la parole aux différents acteurs de l'inqualifiable qui se passe ici en Irak, sur les rives du Tigre, témoin de la folie des hommes.
La victime. Sa faute, être une femme, ou plutôt ses fautes, être une femme amoureuse. Quand vous saurez que l'amour a été consommé avant le mariage et qu'il a laissé quelques traces dans les mois qui ont suivi, vous comprendrez qu'il est des lieux ou dieu ne peux le tolérer…
Les autres, le frère ainé, le mâle dans toute sa bêtise, celui qui lavera l'affront, celui qui doit tuer sa soeur sans aucun scrupule pour laver l'honneur.
L'autre frère, le lâche, celui qui ne s'opposera pas, même s'il n'en pense pas moins. Lâche comme sa soeur, sa belle soeur, sa mère, personne pour lever un doigt d'honneur à la soit disant loi de dieu.
Tour à tour, chacun va justifier sa faiblesse, sa trahison.
« Je suis le frère, celui par qui la mort arrive. Je suis l'homme de la famille, l'ainé, le dépositaire de l'autorité masculine, la seule qui vaille, qui ait jamais valu. Je suis le frère qui a pris le rôle du père. Je règne sur les femmes ».
« Je suis le lâche, celui qui désapprouve en silence. Je suis la majorité inerte, je suis l'homme banal et désolé de l'être. Je suis le frère de ma soeur qui aime et qui comprend. Je suis le frère de mon frère qui respecte l'autorité de l'aîné. Je suis celui qui condamne les règles mais ne les défie pas. Je suis le complice par faiblesse ».
Mohammed, l'amant, tué au combat vient d'outre tombe faire un constat sans appel…
« Je suis mort et ma mort en entraînera d'autres. La femme que j'ai voulue pour mon plaisir. Mon enfant qui ne naîtra pas. Ma jouissance a été leur châtiment. Dans ce pays de sable et de scorpions, les femmes payent pour les hommes ».
C'est court, c'est intense, ça met KO parce que même si on sait que ça existe, on ne peut pas imaginer que…
Islam aujourd'hui, catholicisme hier, la religion a fait plus de morts que n'importe quelle autre guerre ou épidémie. Ôdieux !!!
Alors qu'il y a tant de livres qui alignent les pages par dizaines, par centaines, des pages avec des mots posés dans un style plus ou moins heureux, alors qu'il y a tant d'histoires sans vraiment grand intérêt, il y a de petits bouquins comme l'est ce roman d'Emilienne Malfatto qui tout en restant minimaliste, savent vous remuer sans artifices.
Même si l'on sait ce qu'est la condition féminine dans de si nombreux endroits de la planète, nous savons de loin.
Emilienne Malfatto va donner la parole aux différents acteurs de l'inqualifiable qui se passe ici en Irak, sur les rives du Tigre, témoin de la folie des hommes.
La victime. Sa faute, être une femme, ou plutôt ses fautes, être une femme amoureuse. Quand vous saurez que l'amour a été consommé avant le mariage et qu'il a laissé quelques traces dans les mois qui ont suivi, vous comprendrez qu'il est des lieux ou dieu ne peux le tolérer…
Les autres, le frère ainé, le mâle dans toute sa bêtise, celui qui lavera l'affront, celui qui doit tuer sa soeur sans aucun scrupule pour laver l'honneur.
L'autre frère, le lâche, celui qui ne s'opposera pas, même s'il n'en pense pas moins. Lâche comme sa soeur, sa belle soeur, sa mère, personne pour lever un doigt d'honneur à la soit disant loi de dieu.
Tour à tour, chacun va justifier sa faiblesse, sa trahison.
« Je suis le frère, celui par qui la mort arrive. Je suis l'homme de la famille, l'ainé, le dépositaire de l'autorité masculine, la seule qui vaille, qui ait jamais valu. Je suis le frère qui a pris le rôle du père. Je règne sur les femmes ».
« Je suis le lâche, celui qui désapprouve en silence. Je suis la majorité inerte, je suis l'homme banal et désolé de l'être. Je suis le frère de ma soeur qui aime et qui comprend. Je suis le frère de mon frère qui respecte l'autorité de l'aîné. Je suis celui qui condamne les règles mais ne les défie pas. Je suis le complice par faiblesse ».
Mohammed, l'amant, tué au combat vient d'outre tombe faire un constat sans appel…
« Je suis mort et ma mort en entraînera d'autres. La femme que j'ai voulue pour mon plaisir. Mon enfant qui ne naîtra pas. Ma jouissance a été leur châtiment. Dans ce pays de sable et de scorpions, les femmes payent pour les hommes ».
C'est court, c'est intense, ça met KO parce que même si on sait que ça existe, on ne peut pas imaginer que…
Islam aujourd'hui, catholicisme hier, la religion a fait plus de morts que n'importe quelle autre guerre ou épidémie. Ôdieux !!!
