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Critique de Kez


Ceci est un récit-enquête incarné écrit ou une journaliste. Ce n'est pas un essai. Même si de nombreuses sources sont indiquées, cela reste donc un temoignage  / plaidoyé. Une fois ceci dit, il n'en reste pas moins que ce livre pose des questions intéressantes.

La première partie évoque la façon dont les enfants ont été et sont éduqués face à la gourmandise/ alimentation. Cette éducation est très differente pour les garçons et les filles. Pour les filles, la gourmandise est associée à la sexualité. Dans le passé, les hommes ont eu peur de la puissance supposée des femmes dans la cuisine (empoisonnement, sorcellerie, ...)
Bref la nourriture comme élément de contrôle.

Dans la seconde partie, il est question de l'exclusion des femmes de la gastronomie hier et aujourd'hui  pour les reléguer à la cuisine quotidienne même si la situation évolue petit à petit mais cela reste très, très lent.

Enfin dans la dernière partie, la plus intéressante selon moi, il est question des Troubles du Comportements Alimentaires mais pas que...

On apprend que la différence de taille entre les hommes et les femmes viendrait en partie du fait que les protéines étaient réservées aux garçons. Differents travaux scientifiques ont démontré cette causalité.

Il est ensuite question de grossophobie.

Un chapitre sur le backlash  / retour de bâton suite à l'émancipation féminine du 20eme siècle m'a particulièrement intéressée. Ou comment les femmes en choisissant de ne plus être "matrones" vont vouloir reconquérir leurs corps...

Mais les magazines, l'industrie agro-alimentaire, de l'amincissement, du fitness vont pousser les femmes vers cette obligation d'être mince en créant le problème de la graisse féminine, il faut créer un "corset musculaire" en lieu et place du corset des siècles passés.

Les TAC sont de plus en plus communs et touchent principalement les jeunes filles (1 homme pour 8 femmes). Cela serait la maladie mentale avec le plus fort taux de suicide...

Un livre qui permet de prendre conscience de l'influence du passé et de l'ampleur des progrès à faire.
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