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Critique de sweetie


« Il y avait eu des moments où, là-haut, ils avaient découvert tout ce qu'ils avaient à savoir l'un de l'autre, des choses comme jamais on n'en apprenait ou n'était obligé d'apprendre sur quiconque dans le cours d'une existence ordinaire. Et ça voulait dire quelque chose, ça. Sauf qu'ici, aux abords mêmes de la normalité, on ne pouvait même pas y faire allusion. »
C'est leur histoire, celle d'Albert Keen (Digger) et Vic Curren, jeunes Australiens enrôlés durant la Seconde guerre mondiale et qui se retrouvent bientôt prisonniers, avec leurs camarades, aux mains de l'armée impériale japonaise, dans un camp de travaux forcés en Malaisie et ensuite en Thaïlande. de février 1942 jusqu'à la libération en août 1945, les deux hommes n'auront d'autre choix, pour survivre, que de s'accrocher l'un à l'autre malgré les inimitiés engendrées par la promiscuité, les avanies, les maladies tropicales et les privations. Cette horrible parenthèse dans leur vie les soudra à jamais, sournoisement et de manière inattendue, même plus de trente ans après.
La prose de David Malouf est recherchée, quoique la traduction ne lui rend malheureusement pas justice. Il porte le récit avec un tel souffle qu'on en ressent une certaine oppression à la lecture. Toute cette souffrance morale infligée à de si jeunes hommes ne sachant rien du vaste monde nous fait encore plus haïr les guerres.
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