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Critique de Bchara


J'ai enfin lu ce livre que j'avais pris de chez mon grand-père. L'histoire est bien intéressante, et malgré la densité des idées et de l'expression, j'ai pu le lire rapidement tellement je voulais savoir ce qui alait se passer avec Kyo, Clappique, May et les autres. Les images descriptives sont vraiment épatantes (du moins à mon avis) et le souci du détail est remarquable (d'autant plus que j'ai lu quelque part que Malraux n'a jamais été en Chine mais s'est basé sur les descriptions d'un journaliste).
Cependant, les longs protraits psychologiques m'ont semblé à certains moments "encombrants" - mais enfin, tant que la solitude est aussi un des thèmes du livre, je peux comprendre les longues introspections entreprises par les caractères.
Toutefois, l'ambiance générale du livre est grise, triste, fataliste. Dépressant, quoi. Etant un humain qui n'aime pas la tristesse - ce n'est pas un péché!- et étant chrétien, à tout moment, je me posais cette question: que serait-il passé si Kyo était chrétien et avait la foi en Jésus? Car avec la foi chrétienne viennent l'Espérance et la Charité - des idées absolues. En effet, les caractères du livres, se posent les interrogations existentielles, familières à tout homme (les pourquoi, les quoi et les comments de la vie), et pour y répondre, tentent d'ériger telle ou telle autre notion en absolu : le vieux Gisors masque sa lacheté - ou ataraxie - en érigeant l'opium en philosophie de vie) ; d'autres, répondent à la quête d'absolu soit par le suicide immédiat (commeTchen), soit par le suicide indirect (comme Kyo et Katow). D'autres, comme May, choisissent l'action, mais même elle, à la fin, témoigne de son exhaustion de son travail médical (on dirait que la motivation qu'elle tire des idéologies humaines n'a pas pu vraiment combler la disparition de Kyo?) Pourquoi ce fatalisme? c'est la question qui m'a dérangée. N'y a t il que le fatalisme, le saut vers la fatalité plutot, comme solution à la question existentielle? c'est pourquoi je me disais que la Foi (chrétienne) donne une dimension plus réaliste, et moins grise, à l'action humaine. Etant en train de lire "Le sens religieux" de Don Luigi Giussani, qui précisement parle de l'interrogation existentielle chez les hommes, les caractères de "La condition humaine" m'ont servi de contre-exemples, qui donnent de la crédibilité aux thèses de Giussani.
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