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Citations sur Libre comme une maison en flammes : Oeuvre poétique 193.. (5)

À leur sage lumière



De la joie

      Purs comme la pluie, jeunes comme le vent, fauves comme
le seigle, éléments d’une journée toujours nouvelle, nous retour-
nerons au chaos, à l’ivresse perpétuelle. L’amour est alarme et
révolution.
      Les profondeurs se sont ouvertes. Il y a des floraisons
d’abîme à la fenêtre. Les champs de la mer sont mûrs.


p.269
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Avril perpétuel de l'âme (extrait)

Où que tu ailles, l'humus,
le sable, prends modèle
sur les ondes, allège-toi.

Ne sois que souffles
et vois : une glycine
a débordé le mur.

Ne coupe aucune fleur,
tu t'élargis
dans l'air des cimes.

Oublie tous les noms
sauf ceux du jardin,
à la fois ceux des plages.

Pleines mains sur ce tronc,
écoute, équitable,
le silence, la sève.

Rien n'est invisible,
dis à présent
le parfum des lilas.

Pluie fine, la chair en liesse,
la clairvoyante, réveille
un chant de grive.

Les ailes, le cœur,
laisse-les battre,
laisse-les battre ensemble.
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À leur sage lumière



Portrait

La route mène jusqu’à moi
Simple et facile.
La feuille lourde du cerisier,
Velue au vent amer
En ce temps de disette, crois ce qu’elle dira.
Car elle est prophétie jetée au vent.
Si tu es heureux, tu viendras.
Vois un signal dans le bois.
Le printemps sonne sous l’écorce.
Tu débusqueras un homme
En peine dans la chaleur.
Il a des mots dans la bouche
Et un cheval dans le regard.


p.270
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À leur sage lumière



J’écris

      J’écris pour la pierre du chemin, pour un fagot de hêtre,
pour une graine d’eau retenue dans un puits. Pour les poissons
aveugles. Pour de futurs soleils et de prochains orages. J’écris
pour la dureté.


p.269
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Nuit d’herbe


Nuit d’herbe, nuit mise à nu, nuit d’ignorance, nuit de refus,
Je gémis. La barque à l’ancre se soulève. Le dernier flot de la marée accourt.
Ne crains rien des douleurs de l’amour. Les oiseaux dorment. Le vent ne sait où se poser.
Il se repose
Et sans maître habité par la nuit, je suis aussi ce bateau fou.
Beau temps, n’est-ce pas, timonier ?
Beau temps de minuit, beau temps de l’amour.
Les câbles et cabestans grincent. C’est le désir. Des vagues s’épousent.
Le port est au bout du monde, tes hanches, tes seins, je ne sais.
Je gémis de toute plainte pour tous les hommes. Je psalmodie, je crie, je murmure, je me tais.
Je n’ai rien dit, je n’ai rien fait.
Car tes cheveux comme les forêts brûlent avec ton odeur de fruits lointains. (…)

p.36-37
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